Le badge Facebook

Je viens d’ajouter le badge Facebook sur mon blog (dans la page de mon profil…). C’est pas mal fait puisque il y a aussi mon statut qui s’affiche :
Le profil Facebook de Alain Lefebvre

Sur 6nergies, on avait fait la même chose il y a quelques années avec Signal-Social et on avait aussi un « badge » qui pouvait s’afficher dans un blog mais je dois avouer que le principe proposé par Facebook est plus simple et mieux fait.

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Le billet « synthèse » de la semaine

Suite à la migration de ce blog, j’ai décidé que je le consacrerais à mes projets « durables »… Cela veut dire qu’il n’y aura plus de billets rédigé en réaction à tel ou tel événement de l’actualité (j’ai fait cela abondamment ces dernières années et quand j’ai relu tout cela je me suis dit « à quoi bon ? » -ces billets sont encore disponibles sur http://alain-lefebvre.viabloga.com/ jusqu’au 03/08/2008…).

Donc, je vais me contenter d’un billet « de synthèse » de temps en temps quand cela le méritera !

Commençons par l’europe-l’europe… Encore un peuple qui « vote mal » (les irlandais) !

Voilà un psychodrame qui me fait doucement rigoler : voyez tous ces chantres de la démocratie qui fustigent les électeur responsables de ce « mauvais résultat »… Les tartufes sont toujours ceux qu’on entend le plus déplorer, d’une part l’absence de « débat démocratique », d’autre part « l’aveuglement des peuples face au -nécessaire- progrès »…

Voilà encore une preuve que la démocratie moderne ne fonctionne pas. On pourrait aussi résumer cela par cette blague : la dictature c’est « ferme ta gueule » et la démocratie c’est « cause toujours » !

De toutes manières, la démocratie c’est de la confiture aux cochons vu le niveau de conscience politique de nos compatriotes. Une nouvelle preuve s’il en était besoin ?

Alors allez lire « Bravo messieurs les censeurs, vous avez gagné !« … Comme le dit si bien Philippe : « Le coach-citoyen gavé de Nouvelle Star et de jeux idiots ne mérite pas mieux. ». Tout est dit et bien dit.

 

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« Racing », version papier, en vente sur Amazon et Alapage…

Voilà, ça y est, Racing est en vente sur différents sites marchands !

Pour commander le livre (version papier, 420 pages) => sur BOD – sur Amazon – sur Alapage

La couverture de réalisée par BOD :

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Nouvelle : « L’ultime test de sélection »

Nouvelle de SF (complète), rédigée le 25/08/2003

Guy Coutant était obligé de presque courir pour rejoindre ses fils qui dévalaient le sentier. « restez sur le sentier et ne courrez pas ! » criait-il.

« C’est bien ma veine : je suis le seul adulte à proximité, Laurent et Hélène sont restés au refuge et je me retrouve donc être responsable de ces monstres qui n’en font qu’à leurs tête ! ».

Lorsqu’il rejoignit enfin le groupe, les enfants étaient assemblés autour d’une petite mare d’eau où grouillaient des centaines de tétards. Et, bien sûr, la pagaille s’installa vite : grosse pierre jetée dans l’eau, enfants poussés dans la boue, cris, bagarres, etc.

C’est exactement ce que je craignais pensa Guy, il est temps de reprendre le contrôle…

Guy se mit à hurler : « écoutez-moi tous, je suis le seul adulte du groupe et je suis donc responsable de vous tous, je veux que ça se passe bien et… ».

Le reste de sa phrase s’étrangla dans sa gorge, au lieu d’une grosse voix autoritaire d’adulte tout-puissant, il n’entendit qu’un cri strident d’une petite voix poussée à son maximum !

Alors qu’il était encore frappé de stupeur par le décalage entre ce qu’il attendait et ce qu’il entendit, tous les enfants le regardaient, interloqués. L’étonnement du groupe ne dura pas et se mua en un énorme éclat de rire…

L’un des enfants s’adressa directement à Guy :

– ah, tu nous a bien fait rire toi avec ton « je suis le seul adulte du groupe », il faudra que tu le refasses, c’est trop drôle !

Guy regardait ces garçons et ces filles qui l’observaient. Ce qu’il voyait était bizarre, de nombreux détails ne correspondaient pas à la « normale » : tout d’abord, ils semblaient bien grands pour des enfants autour de dix ans, ensuite leurs vêtements étaient, comment dire, démodés…

De l’autre côté de l’étang, un jeune adulte apparut soudain :

– allez ma section, retour aux batiments du Dauphin maintenant si vous ne voulez pas manquer la distribution du goûter !

A ces mots, tous les enfants le suivirent en criant et riant.

Complétement décontenançé et ne sachant quoi faire, Guy suivit le mouvement également, ne serait-ce que pour rester avec ses fils. À cette pensée, Guy se mit à chercher des yeux ses deux fils sans les trouver !

Courrant vers l’adulte en tête du groupe, Guy réalisa aussitôt que, décidément, ce jeune était de bien grande taille : Guy lui arrivait à peine à la ceinture…

– attendez un instant : qui êtes-vous et où sont mes fils ?

En prononçant ces mots, Guy réalisa combien la situation était incongrue : il s’exprimait avec un petit filet de voix face à un géant inconnu !

– eh ben, qu’est-ce qui t’arrives à toi ?

– ce qui m’arrive c’est que je ne sais pas qui vous êtes, que vous prétendez emmenez les enfants de mes amis je ne sais où et que je ne sais plus où sont mes fils par dessus le marché !

Nouvel éclat de rire du groupe, même le jeune géant riait !

Guy était comme un nain entouré d’autres nains qui se pressaient joyeusement autour d’un guide d’une taille démesurée. Tout cela était absurde et Guy se sentait dépassé par la tournure des événements. À chaque fois qu’il ouvrait la bouche, il ne reconnaissait pas sa propre voix et provoquait l’hilarité générale.

De plus, même le paysage avait changé : ce n’était plus les gorges caillouteuses des sources de la Solonde qui étaient autour de lui mais une colline verdoyante et parsemée de fleurs sauvages. Disparu, le modeste refuge de la Solonde; à la place, se dressaient des batiments massifs.

Plus rien n’était normal, plus rien ne collait, mais qu’est-ce qui se passait bon sang ?

Guy entra dans le complexe formé par les trois batiments et quitta le groupe qui se fondit dans la queue formée par la distribution du goûter. Et regardant autour de lui, il vit un écriteau marqué « bureau du directeur » et entra directement dans la pièce.

– je veux voir le directeur !

– mais c’est moi-même mon enfant, que veux-tu, quelle est ta section ?

– pourquoi m’appelez-vous « mon enfant » et quel est cet endroit ?

– ça ne te plait pas que je dise « mon enfant » ?

Et bien soit, je ferai attention et je t’appellerait par ton prénom si tu veux bien me le dire et me dire aussi ce qui t’amène dans mon bureau…

– à quoi jouez-vous tous ?
Qu’est-ce qui se passe là ?

– si tu me disais ce que tu veux, je pourrais peut-être t’aider…

– OK, alors voilà ce que je veux : je veux savoir quel est cet endroit et je veux savoir où sont mes fils !

– je peux te dire que nous sommes à la colonie de vacances « Philippe 7 », en revanche, tu me parais bien jeune pour avoir des fils…

– une colonie de vacances ?
Mais il n’y avait aucune colonie de vacances autour du refuge !

– de quel refuge parles-tu ?

– mais du refuge de la Solonde, dans le parc des Ecrins bien sûr !

– je crois mon cher petit que tu es en pleine confusion ; ici nous sommes à Fliers, dans le Jura, bien loin du parc des Ecrins vois-tu… qui t’as mis cela en tête ?

– attendez un instant, vous êtes le directeur d’une colonie de vacances, de cette colonie de vacances, c’est ça ?

– oui, c’est bien cela. Maintenant que tu m’as remis à ma place, veux-tu bien me dire ton nom, quelle est ta section et ce que t’est arrivé pour parler ainsi ?
C’est la première semaine du séjour et je n’ai pas encore mémorisé vos noms à tous…

Une pensée terrible s’imposa brutalement à l’esprit de Guy : ce type croit fermement que je fais partie de sa colonie de vacances !

Soit il est fou à lier, soit…

Le directeur regardait Guy avec un air bienveillant mais il paraissait menaçant tellement son bureau était énorme. Pourquoi avoir un bureau aussi gros ?

Et pourquoi tout paraît si grand depuis la mare ?

Le cerveau de Guy était en ébullition tant les questions étaient nombreuses et absurdes. Il commençait même à douter de ce qu’il voyait.

En respirant un grand coup et en tentant de retrouver son calme, Guy s’adressa de nouveau au directeur :

– pour vous, je suis un de vos pensionnaires, n’est-ce pas ?
Pouvez-vous m’expliquer ce qui vous fait croire cela ?

– selon les apparences, tu fais parti de la section des 8/10 ans et je vois mal ce que tu ferais tout seul au milieu du massif si tu ne séjournais pas dans notre établissement.

– écoutez, tout cela est absurde, je ne suis pas un de vos pensionnaires, je suis un adulte à la recherche de mes deux fils et je ne comprends rien à ce qui arrive !

Cette fois, le directeur resta silencieux et regardait Guy l’air embêté.

– alors, à ton tour de m’expliquer ce qui te fait croire que tu es un adulte alors que tu apparais sous les traits d’un enfant de… voyons, je dirais d’un enfant de huit ou neuf ans. Vas-y, je t’écoutes.

Guy se rendait progressivement à l’évidence, toutes les apparences étaient contre lui : sa voix fluette, la taille des autres, même les vêtements qu’il portait en cet instant…

Comment pouvait-il être possible qu’il soit désormais dans le corps d’un jeune garçon ?

– admettons que vous me voyez comme un jeune enfant, comment expliquez-vous que je puisse m’exprimer ainsi ?
Vous qui devez en voir passer, vous prétendez qu’un enfant de huit ans serait capable de vous parler comme je vous parle ?

– tu as des talents d’acteur mon petit, c’est indéniable, tu vas intéresser notre activité théatre !

– répondez à ma question : est-il normal qu’un enfant de huit ans parvienne à tenir une conversation de ce niveau avec le directeur d’une colonie de vacances ?

– une « conversation de ce niveau » ?
Mais nous n’avons encore rien dit à part tes questions étranges !

– très bien, interrogez-moi sur le sujet que vous voulez et vous verrez !

– décidément, tu tiens bien ton rôle… mais puisque tu y tiens : quelle est la fonction qu’occupera le Dauphin quand il aura atteint sa majorité ?

– le Dauphin, quel Dauphin ?

– mais le Dauphin de France voyons !
Tu vois bien mon petit, tu prétends avoir la connaissance d’un adulte et tu ne sais rien sur le Dauphin alors que nous allons fêter son anniversaire dans une semaine…

– mais enfin, qu’est-ce que c’est que cette histoire de « Dauphin de France » ?

– le Dauphin de France est le fils héritier de notre bon roi Charles le quinzième, notre futur roi donc, le plus tard possible évidemment !

Guy sentait qu’il perdait pied. Il ne comprenait rien au charabia monarchique du directeur qui avait pourtant l’air sérieux. Il regarda les murs du bureau et rien ne paraissait familier : il y avait bien une carte de France mais les frontières intérieures semblaient floues. Il y avait un calendrier mais il paraissait bien vieux et orné d’images dignes d’un catéchisme périmé.

Il fixa son attention sur le calendrier… 1968, c’était un calendrier de 1968 !

– pourquoi gardez-vous un calendrier aussi vieux, vous faites une collection ?

– mais non, c’est le calendrier de l’année !
Mais tu as raison : il est si beau qu’on pourrait en faire une collection !

Cette fois, Guy ne fut presque pas surpris : normal qu’on soit en 1968 si je dois avoir huit ans, vu que je suis né en 1960…

Il décida de rentrer dans le jeu du directeur pour tenter d’en savoir plus.

– nous sommes donc en 1968… quel mois ?

– en Juillet, nous sommes le 11 juillet.

– Juillet 1968, d’accord… vous devez donc avoir eu bien du mal à organiser votre séjour suite aux événements de Mai 68 !

– les « événements de Mai 68 » dis-tu ?
Mais quels événements ?
Le pays est tout à fait calme depuis les dernières « Jacqueries » d’il y a deux ans…

Et là, Guy s’aperçut que l’histoire de France qu’il avait en tête ne correspondait vraiment pas à celle que le directeur était en train de lui raconter : la France était toujours une monarchie, les guerres mondiales n’avaient pas eu lieu mais il y avait bien eu des guerres coloniales et ainsi de suite.

Pour finir, le directeur remit à Guy un ouvrage intitulé « l’histoire Sainte du Royaume de France racontée aux enfants » avec Jeanne d’Arc en couverture.

Guy sortit du bureau du directeur avec le livre d’histoire à la main. Dans la cour, une petite fille l’attendait et le regardait fixement. Guy plongea le nez dans son livre pour échapper à ce regard mais c’est la fille qui alla droit sur lui…

– tu es celui qui prétend être un adulte ?

– pourquoi tu me demandes cela ?

– j’ai pensé que cela t’intéresserait de savoir que tu n’es pas seul dans ce cas…

– qu’est-ce que tu veux dire ?

– je veux dire que, moi aussi, je suis une adulte prisonnière d’un corps d’enfant et moi non plus, je ne comprends rien de ce qui arrive !

C’est ainsi que Guy fit la connaissance de Sylvie Lemaire qui avait 35 ans et qui se rappelait être une efficace responsable du service « grands-comptes » d’une agence de publicité. En échangeant leurs souvenirs, Guy et Sylvie se sont aperçus qu’ils n’avaient pas grand chose en commun à part se retrouver ici : alors que Sylvie vivait en 1997 avant d’être « transposée » à la colonie, Guy lui vivait en 2001 et ainsi de suite.

Même en cherchant bien, ils ne trouvaient pas d’élément permettant de relier leurs deux parcours et qui expliquerait pourquoi ils s’étaient brusquement retrouvés hors de leurs mondes respectifs…

Alors que Guy exprimait son inquiétude pour ses fils, Sylvie le rabroua rudement :

– oublie tes fils, c’est pas ici que tu les trouveras !
Tu n’as pas encore compris ?
Rien ici n’est « normal », il ne sert à rien de vouloir y chercher des éléments familiers. Nous devons trouver une solution par nous-mêmes, point.

Ils passèrent encore un long moment à discuter et puis la cloche du réfectoire sonna…

– je pense que c’est le dîner du soir, expliqua Sylvie, mais, dis-moi, tu as faim ?

– en fait, pas du tout.

– pour moi c’est pareil : je ne ressens pas du tout le moindre appétit.

– c’est un peu normal, tenta de justifier Guy, avec le le stress que nous subissons, manger est vraiment le cadet de nos soucis.

– non, je ne crois pas, c’est plus que ça. De toute la journée, je n’ai eu ni faim ni soif, pas une seule fois, même pas l’envie d’aller aux WC, rien.

– et alors ?

– eh bien ça non plus ce n’est pas normal.

Guy était obligé d’admettre que Sylvie avait raison : cette absence de sensation, cette absence de besoin ne pouvaient être expliquées seulement par le stress.

– bon, mettons que tu aies raison : même notre peu d’appétit est anormal. Mais que peut-on en déduire ?
On sait bien que quelque chose de très étrange vient de nous arriver mais comment en sortir ?
Je me fiche de dénombrer les anomalies dans ce cauchemard, je veux en sortir !

– mais moi aussi figure-toi !

– alors, qu’est-ce que tu proposes ?

Il était clair que dans ce petit couple, c’est la petite fille qui avait pris l’ascendant. C’est elle qui faisait preuve d’autorité et qui semblait avoir le plus réfléchi à la situation. Elle remettait tout en doute systématiquement alors que Guy lui cherchait encore une explication.

– ce que je propose, c’est que nous en cherchions d’autres comme nous. Peut-être ne sommes-nous pas les seuls. Peut-être que cette colonie est une sorte de camp de prisonniers…

Guy n’avait rien de mieux à proposer, donc, il accepta. Leur recherche resta vaine. Les autres enfants avaient tous l’air d’être effectivement des enfants.

Sylvie restait songeuse et ne semblait même pas déçue par cet échec.

– finalement, je crois qu’on fait fausse route en essayant d’en trouver d’autres, ce n’est pas ça le problème… dit-elle finalement.

– ah oui, et c’est quoi le problème alors ?

Moi je trouve que c’est le fait d’être coincé ici qui est le problème, voilà ce que je crois !

Ils s’étaient isolés dans un coin du dortoir et chuchotaient pour ne pas réveiller les autres mais là, Guy commençait à s’énerver devant le calme de Sylvie.

– calme-toi et considère notre situation : admettons que tout ceci soit « réel »…

– quoi « tout ceci » ?

– cette colonie, le directeur, le fait que nous soyons en 1968 et que l’histoire de France soit différente, tout ce que nous avons découvert depuis que nous sommes ici…

– bon, d’accord… alors c’est réel ou pas ?

– et bien justement, je commence à en douter et je pense que c’est là que se situe notre erreur.

– notre erreur, quelle erreur ?

– le fait qu’on accepte ce qui nous arrive comme si c’était bien réel.

– qu’est-ce que tu crois, qu’on est en train de rêver ?
Effectivement, TU es en train de rêver, tu es même en train de rêver que tu comprends ce qui nous arrive !
Mais ma pauvre, comment veux-tu qu’on soit en train de rêver ?
C’est pas comme cela du tout les rêves !

– qu’est-ce que tu en sais ?
Oui, qu’est-ce que tu sais sur les rêves ?
Tu te souviens de tes rêves toi, avec précision ?
Erreur, tu te souviens uniquement de la dernière partie du dernier rêve que tu as fait lors d’un cycle de sommeil. En réalité, on ne sait presque rien là-dessus, c’est un continent qui n’a pas encore été exploré. Donc, je crois qu’on est peut-être en train de rêver mais ce n’est pas la seule explication possible…

– qu’est-ce que ça peut être d’autre ?

– eh bien je me demande si on essaye pas de nous faire croire à la réalité de cet endroit. Et je dois dire que j’ai de gros doutes maintenant…

– qui ça « on » ?

– je ne sais pas !
Je sais seulement qu’il y a des trucs qui sont trop gros dans cette « mise en scène ».

– comme quoi par exemple ?

– prends le directeur par exemple : nous sommes deux à lui raconter une histoire invraisemblable et cela ne le trouble pas. Mieux, il nous laisse vaquer à notre guise dans son établissement sans même nous surveiller. Nous pouvons aller comme bon nous semble, jamais un moniteur ne fait mine de s’occuper de nous. Même les autres enfants nous sont complétement indifférents. Rien de tout ceci est normal et je m’étonne que tu l’acceptes aussi facilement…

– mais je ne l’accepte pas !
Je ne le comprends pas, nuance…

– mouais, tu me parais quand même moins douter que moi…

– c’est vrai : toi tu veux comprendre, moi je veux simplement en sortir !

– justement : crois-tu que ça va simplement s’arrêter parce que tu le réclames ?
Non, il faut trouver la clé de cette énigme. C’est comme une épreuve dont il faut sortir vainqueur. D’ailleurs, maintenant que j’y songe, même nos vies passées me paraissent suspectes.

– hein ?
Qu’est-ce que tu veux dire là ?

– eh bien, c’est pas très clair mais les souvenirs que j’ai, ce que je t’ai raconté, d’où je viens, ce que je faisais, etc., tout cela est… comment dire… incomplet !

– je ne suis pas certain de te suivre…

– ce que je veux dire c’est que cela parait net mais seulement en surface, tu vois ?

– non.

– OK, alors donnes-moi des détails sur ta vie professionnelle ou sur tes fils, vas-y.

Guy fut bien obligé de creuser dans sa mémoire pour s’aperçevoir que, effectivement, il ne se souvenait de rien de très précis. Seules quelques bribes habitaient son esprit mais rien de suffisamment consistant pour former une vie entière.

– bon, une fois de plus tu as raison, mes souvenirs ne sont pas très clairs et c’est… bizarre…

– ah, tu vois !

– d’accord mais qu’est-ce que ça prouve ?

– eh bé, t’es long à la détente toi !
Ça prouve que ce n’est pas seulement cette colonie qui ne colle pas dans ce qui nous arrive, c’est plus… et je veux trouver ce qui se cache derrière tout cela !

– c’est cela Sherlock Holmes, en attendant allons nous coucher, on verra demain.

– ah parce que tu as sommeil toi ?

– je n’ai pas plus sommeil que je n’ai faim mais la nuit porte conseil et j’en ai un peu marre que tu me considères comme l’abruti de service !

Pendant ce temps, dans l’unité A26, le lieutenant Humber alla frapper au bureau du colonel Jassein.

– mon colonel, vous m’aviez demandé de vous prévenir quand la situation serait stable, elle l’est, nous pouvons intervenir quand vous voulez.

– ah, ils se sont « endormis » ?

– oui, tous deux se sont suffisamment apaisés pour que nous ayons pu les mettre en sommeil très « naturellement »…

Les deux militaires sortirent du bureau et traversèrent le couloir pour aller au centre de contrôle de l’unité « d’immersion opérationnelle totale ».

– votre rapport Humbert ?

– euh, il n’est pas encore prêt mon colonel !

– je sais bien voyons, mais je voudrais entendre vos conclusions préliminaires…

– et bien, il est clair que l’aspirant Lemaire fait preuve de bien plus de perspicacité que l’aspirant Coutant. Ce dernier semble dépassé par la situation alors que Lemaire a tout de suite saisie les lacunes de notre mise en scène.

– alors, d’après vous, pas de doute, l’aspirant Lemaire remporte l’épreuve ?

– oh oui mon colonel, largement !

– très bien, très bien. Voilà ce que nous allons faire : vous pouvez sortir Lemaire de la situation d’immersion et, dès quelle sera « nettoyée » de cette petite aventure, vous me l’enverrez pour que je lui fasse le brief de sa prochaine mission.

– et pour Coutant mon colonel ?

– laissez-le mariner un peu là-dedans… ça peut être intéressant de noter comment sa perception évolue, surtout quand il va s’aperçevoir que la petite Sylvie s’est envolée !

– ça peut être « dommageable » de le laisser en situation trop longtemps, mon colonel, il risque d’être difficile à « nettoyer » en sortie d’immersion…

– oui, je sais, je sais. Mais il est utile que nous en apprenions plus sur les réactions des aspirants quand ils sont plongés en immersion totale, la préparation de nos futures actions en dépend. De plus, Coutant m’a déçu sur ce coup là, il faut bien qu’il se rattrape !

– oui mon colonel. 

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Nouvelle : « le rêveur »

Nouvelle de SF (complète), rédigée le le 26 décembre 2003

 

Bureau du directeur, institut psychiatrique de Jouarry, octobre 1996.

Le directeur – entre, y avait longtemps !
Alors, qu’est-ce qui te ramène chez moi ?

Le commissaire – un client figure-toi. Et, celui-là, il sort de l’ordinaire. C’est pour cela que je te l’ai amené…

Le directeur – qu’a-t-il de spécial ?
Tu m’intéresses là !

Le commissaire – il s’est fait ramasser par la municipale. Il porte juste une sorte de combinaison en papier ou en fibres de cellulose, quelque chose comme cela. Il y a pas mal de choses qui ne vont pas chez lui : pas de papier, en dehors de sa combinaison tu vas me dire, ah, ah !

Sérieusement, il ressemble à un détenu dans son accoutrement et, enfin, il ne veut pas répondre à nos questions.

Le directeur – fiché ?

Le commissaire – non rien. Tu penses bien, c’est la première chose que j’ai été vérifié : pas de casier et rien chez lui qui ressemble aux « disparus ». C’est pas non plus un détenu en cavale et l’armée n’a pas de déserteur qui corresponde à son signalement.

J’ai également fait le tour de tes collègues au téléphone : il ne manque personne chez les dingues en ce moment. Peut-être est-il échappé d’un établissement de province mais là, ça mettra plus longtemps à remonter.

Bref, en attendant qu’on sache qui c’est, j’ai pensé qu’il pourrait t’intéresser…

Le directeur – et surtout, tu ne sais pas où le mettre… n’est-ce pas ?

Le commissaire – y a un peu de cela. Mais pas seulement : il n’a pas l’air fou. Je veux dire, j’en vois suffisamment pour les repérer, tu me comprends… celui-là est différent. Il n’est pas secoué dans sa tête, il ne nous répond pas, comme si, comme si… nous n’étions pas là devant lui, tout simplement !

Le directeur – hum… bon, tu as réussi à m’allécher, quand pourrai-je le voir ?

Le commissaire – je te l’ai amené, il est en bas avec un gendarme.

Le directeur – en bas ?
C’est pas bien prudent ça !

Le commissaire – ohla, t’affole pas, c’est pas un violent et c’est bien là le problème : on dirait qu’il n’est pas vraiment présent.

Le directeur descendit l’escalier avec le commissaire Pontel pour aller voir ce « client ». L’homme en question était assis sur une chaise en bois ordinaire. Dans ce vestibule vaste et triste, sa combinaison orange tranchait fortement, même l’uniforme bleu du gendarme en faction qui l’accompagnait paraissait effacé à côté.

Une fois les formalités d’admission expédiées, le directeur emmena son nouveau patient dans une salle au calme pour essayer d’établir un contact…

L’homme le suivit docilement, il n’avait l’air ni soucieux, ni mécontent, il n’affichait aucun sentiment visible. Le directeur savait comment procéder en pareil cas : parler, poser des questions, s’intéresser à la vie de ce nouveau malade, essayer de rassembler des informations sur ce qu’il est, sur ce qu’il a vécu de façon à pouvoir formuler un diagnostic.

Le directeur arriva à établir le lien avec son nouveau patient et celui-ci commença tout naturellement à lui débiter une histoire à dormir debout : il prétendait être pilote de navette et vivre en 2198 !

Le directeur avait l’habitude de ce genre de délire et il savait qu’il suffisait d’entrer dans le jeu du malade pour apprendre les vraies raisons de son traumatisme…

Pour le « pilote », rien n’était étonnant dans sa situation actuelle comme il l’expliquait lui-même :

Le pilote – actuellement, je suis en prison car j’attends mon procès.

Le directeur – un procès ?
pourquoi un procès ?

Le pilote – je suis tenu pour responsable du crash de ma navette sur Europe.

Le directeur – sur l’Europe ?

Le pilote – non, sur Europe, une des Lunes de Jupiter. Vous ignorez que Jupiter est doté de satellites ?

Peu importe. D’une manière ou d’une autre, il n’est pas étonnant que je me retrouve interné dans votre centre, cela ressemble de façon déformée à ma situation actuelle… En revanche, je ne comprends pas pourquoi je me retrouve à votre époque, aussi loin de mon temps. Je ne vois pas quelle peut-être la signification, symbolique ou non ?

Le directeur – je ne sais pas bien vous répondre pour le moment mais je vais tenter de vous aider. Mais pourquoi refusiez-vous de répondre aux questions des autres personnes ?

Le pilote – quelles autres personnes ?

Le directeur – ceux qui vous ont amené ici.

Le pilote – ah, eux… Vous savez, ils ne s’intéressaient pas vraiment à moi et c’est normal : ce sont juste des personnages de mon rêve. D’ailleurs, tout ici n’est que décor de mon propre rêve, y compris vous !

Le directeur – oui mais avec moi, vous acceptez de parler, pourquoi ?
Si je ne suis qu’un élément de décor, pourquoi m’adressez la parole ?

Le pilote – vous, vous êtes différent, vous semblez avoir un rôle dans mon rêve et cela peut m’être utile de vous répondre. Cela va peut-être me permettre de comprendre la signification de ce rêve et m’aider pour mon procès.

Au fil des entretiens, le directeur parvint à établir une certaine confiance, laissant parler son patient, sans chercher à lui démontrer que ce qu’il décrivait était forcément impossible.

Le directeur – pourquoi vous fait-on un procès pour un accident, c’est la procédure normale ?

Le pilote – non, cette fois c’est parce qu’il y a eu mort d’homme…

Le directeur – et ce n’est pas fréquent ?
Après tout, l’exploration spatiale est sans doute restée dangereuse.

Le pilote – mais il ne s’agit pas d’exploration spatiale -j’aimerais bien !-. Je suis affecté sur un circuit qui est régulier : c’est toutes les semaines que je dois emmener les techniciens de maintenance sur les sites des systèmes qui gravitent autour de Jupiter.

Le directeur – et cette fois, que s’est-il passé ?

Le pilote – j’ai constaté une baisse de pression dans la cabine, sans doute à cause d’une météorite. J’ai donc décidé d’aborter notre trajet et de rentrer nous poser sur Europe qui est notre base permanente. Mais j’ai dû quitter mon poste de pilotage car les techniciens m’ont demandé de l’aide dans la cabine : un des leurs n’avait pas mis sa combinaison et il fallait l’habiller d’urgence.
Quand je suis revenu à mon poste, notre angle de descente était trop ouvert. J’ai été obligé de me poser en catastrophe, la cabine s’est éventrée et celui qui avait été habillé en dernière minute n’y a pas résisté.

Le directeur – sa combinaison n’était pas ajustée ?

Le pilote – si, j’y avais veillé mais il a vomi après le crash et c’est étouffé dans son casque.

Le directeur – il semblerait bien que tout cela soit un ensemble de circonstances malheureuses, vous n’y êtes pas pour grand chose…

Le pilote – oui mais ma responsabilité est quand même engagée : j’aurais dû vérifier qu’ils avaient tous bien passé leur combinaison avant même de partir. C’est la procédure étendue et je me suis contenté de la procédure standard…

Le directeur – qui est ?

Le pilote – un simple rappel des consignes de sécurité…

Même après cet échange, le pilote détaillait systématiquement les circonstances de l’accident qui l’avait conduit à être emprisonné et qui étaient l’enjeu de son procès. Il revenait sans cesse sur cet accident, comme si la solution à son problème se trouvait là, évidente, comme le nez au milieu de la figure. La date de son procès approchait et il prenait ce rêve comme une occasion de mieux préparer sa défense.

Pour le directeur, il était temps de commencer le travail de « retour à la réalité »…

Le directeur – mais si tout cela n’était qu’un rêve, vous ne trouvez pas que cela est surprenant de précision et de réalisme ?

Moi, dans mes rêves tout est toujours flou et difficile à comprendre !

Le pilote – la connaissance sur les rêves a beaucoup progressé depuis votre époque et pas seulement la connaissance : nous sommes de plus en plus nombreux à pratiquer la maîtrise des rêves…

le directeur – vous voulez dire que vous générez ce rêve volontairement ?

Le pilote – non, pas celui-là, c’est d’ailleurs cela qui est le plus surprenant finalement : voilà un rêve récurrent involontaire, c’est pas fréquent !
Et c’est bien pour cela que j’essaye d’en profiter un maximum : je crois bien que c’est un signe pour m’aider à traverser mon épreuve…

Le pilote demanda au directeur de se documenter sur l’accident de l’airbus A320 d’Air France qui s’écrasa en Alsace lors d’une démonstration ratée en 1992. Dans le milieu des pilotes, cette affaire était restée fameuse à cause du procès truqué qui avait ensuite été instruit contre le commandant de bord (les enregistreurs de bord avaient été falsifiés pour protéger le constructeur de l’avion). Le pilote comptait faire une analogie entre sa propre affaire et ce qui s’était passé à l’époque.

Le directeur – je ne comprends pas pourquoi cette affaire pourrait vous aider, je ne vois aucun lien avec votre accident.

Le pilote – moi j’en vois un : ce n’est pas normal que l’angle de rentrée ait été aussi ouvert, il y a dû avoir une défaillance dans le pilote automatique de ma navette, je ne comprends pas autrement. Car j’avais pris soin de bien respecter la procédure de rentrée avant de quitter mon siège.
Or, l’expertise menée sur ma navette par les enquêteurs ne fait pas apparaître de défaillance… Je pense qu’il y a eu dissimulation et je voudrais tenter de le prouver en mettant en avant ce précédent.

Le directeur – de toutes les façons, je connais peu cette affaire mais je sais quand même que la responsabilité du commandant de bord a été établit en dégageant totalement une cause technique liée à l’avion.

Le pilote – oui, les premières conclusions allaient dans ce sens mais, quelques années après le premier procès, la falsification pu être prouvée. Le commandant a été blanchit et c’est à cause de ce retournement que cette affaire est restée célèbre jusqu’à mon époque. Cherchez bien et vous trouverez des éléments bizarres dans cette histoire.

Le directeur savait bien que le traitement risquait d’être long car son patient était d’une cohérence sans faille dans son délire. Obtenir sa confiance était un préalable indispensable pour le faire parler mais, après des débuts encourageants, les progrès semblaient minimes maintenant.

Le directeur essayait de comprendre où se situait la névrose du pilote en parlant de ce cas avec ses collègues mais n’aboutissait nul part. Le plus étrange venait des rapports que son propre personnel lui faisait sur ce patient : ne se nourrit jamais, insensible aux différents médicaments qu’on a testé sur lui, etc.

Le mystère s’épaississait !

Le directeur appela son ami, le commissaire Pontel pour tenter d’en savoir plus sur les circonstances de sa « capture »…

Pontel ne lui appris pas grand chose : c’est la police municipale de Missieux qui lui avait demandé de prendre en charge ce qu’il persistait à appeler « un pauvre type ». Le commissaire promis de mener son enquête pour en savoir plus mais, clairement, il y avait peu à attendre de ce côté là.

Le directeur hésitait quant à la marche à suivre dans cette histoire après avoir fait porter des extraits de journaux à son malade à propos du crash de l’A320 en Alsace et du procès de son commandant de bord. Il avait fait le maximum dans sa direction, était rentré dans son jeu autant qu’il était possible et il n’avait rien récolté de tangible où s’engouffrer, casser la logique de son délire et l’obliger à remonter à la surface…

C’est alors que le directeur s’éloigna de l’institut pendant quelques jours pour un séminaire. Cette pause tombait au bon moment. Elle allait lui permettre de mettre ses idées au clair sur ce cas.

Le second soir du séminaire, alors qu’il discutait des nouvelles démarches d’internement avec ses collègues, son regard tomba par hasard sur la couverture d’un magazine. Son oeil fut aussitôt attiré par un titre qui barrait la page : après le scandale des boîtes noires, le procès révisé ?

Il lut l’article avec fébrilité pour apprendre qu’un professeur de l’université de Lausanne avait pu démontrer que les enregistreurs de vol utilisés comme pièces à conviction lors du procès du commandant de bord avaient été falsifiés. En examinant les photos prises sur les lieux du crash et en les comparant avec les photos prises lors du procès, ce professeur vigilant avait remarqué des anomalies. Une investigation plus poussée lançée par la presse avait abouti à la remise en cause des « preuves » présentées par le constructeur pour mettre son avion hors de cause…

Cette révélation ébranla fortement le directeur : comment son malade avait-il pu connaître ce rebondissement avant tout le monde du fond de sa cellule d’isolement ?

Rien n’allait dans ce cas : l’attitude du patient, les rapports de suivi de ses collaborateurs et maintenant ça…

Le directeur commençait sérieusement à se demander de quoi il en retournait. A peine rentré à son bureau, il apprit que le « pilote » avait disparu la veille de l’institut psychiatrique sans laisser la moindre trace. Rien ne pouvait expliquer une évasion aussi parfaite : pas d’effraction, pas de clé volée, pas de prise d’otage, rien !

La semaine finissait en apothéose !

Le commissaire dut revenir voir le directeur pour enregistrer sa déclaration et son avis de recherche. Les deux amis firent le point sur ce malade et ce fut vite fait : on ne savait pas d’où il venait, on n’avait pas réussi à savoir qui il était et on ignorait complètement comment il était parti… De là à espérer le retrouver…

Résigné, le directeur n’imaginait pas retrouver son patient aussi vite et dans des circonstances semblables : lors de son sommeil, il fit un rêve. Il se retrouva dans la cellule du pilote mais dans le monde et à l’époque de ce dernier !

Le pilote n’était même pas surpris d’être visité par le directeur. Cette inversion des rôles grâce à cette inversion des rêves lui paraissait tout à fait naturelle.

Abasourdi et désorienté, le directeur ne trouva rien d’autre à faire que de continuer leur conversation quotidienne.

Le directeur – comment et pourquoi êtes-vous parti de l’institut ?

Le pilote – allons, vous savez bien que je n’y étais pas vraiment présent physiquement dans votre cellule… Tout comme vous en ce moment !
Mais, c’est vrai, j’ai constaté moi aussi que ce rêve s’est arrêté.

Le directeur – oui, je m’attendais à une réponse de ce goût-là de votre part… Quand votre procès va-t-il commencer ?

Le pilote – demain et je pense que c’est la raison de votre présence ici…

Le directeur – comment cela ?

Le pilote – et bien, comme je ne vais sans doute plus pouvoir venir vous visiter en rêve, c’est à votre tour de venir jusqu’à moi, c’est logique.

Le directeur – non, il n’y a rien de logique dans cette histoire et il semble bien que ce soit mon inconscient qui se moque de moi devant mon incapacité à vous faire revenir à la réalité… voilà ce que je crois.

Le pilote – vous n’avez pas encore compris alors ?
Le fait que nous n’ayons communiqué que par rêve ne retire rien à votre réalité comme cela ne retire rien à la mienne. Comme je vous l’ai dit une fois, à mon époque les rêves sont mieux compris qu’à la vôtre. C’est loin d’être mon domaine mais je vais essayer de vous expliquer ce que j’en sais, ça va vous intéresser.
Dans ce qu’on appelle aujourd’hui « les états multiples de l’être », les rêves sont un plan d’expression différent de ce qu’on avait l’habitude de considérer comme la seule réalité éveillée. Mais ils ne sont pas moins concrets que le mode éveillé. Comment vous expliquer cela ?
En fait, mes contemporains semblent avoir découvert que le domaine des rêves est juste une dimension parmi les nombreuses permises par « les états multiples de l’être » justement. Je ne sais pas si c’est très clair !

Le directeur – non, pas du tout !
Vous prétendez que les rêves sont concrets !
Comment y croire ?
On sait bien que les rêves sont seulement une production nécessaire à notre cerveau pour qu’il puisse « digérer » les événements qu’il enregistre.

Le pilote – vous ne savez rien du tout !
Votre réflexion m’évoque les sentences des astronomes des temps anciens qui décrétaient que les étoiles étaient fixes et la Terre au centre de l’Univers… C’est dommage que vous soyez en fermeture, j’aurais aimé vous apporter quelques connaissances de mon temps pour vous remercier d’avoir essayé de m’aider.

Le directeur se réveilla avec une sensation inédite qui lui occupa l’esprit toute la matinée : ce qu’il venait de vivre n’était pas un simple rêve, il en jurerait.

Et puis, la gestion de l’institut reprit le dessus sur le souvenir de cette étrange affaire. Le directeur commençait à oublier.

Deux semaines après cette disparition subite et l’étrange rêve qui s’ensuivit, alors que le directeur se promenait en pleine ville un samedi matin, il le vit.

Le pilote était là, presque en face de lui, sur la place des éléphants de Jouarry. Il n’était pas là par hasard puisqu’il regardait le directeur droit dans les yeux.

Le directeur – vous êtes vraiment là ou je suis le seul à vous voir ?

Le pilote – vous n’êtes pas le seul à me voir mais vous êtes le seul à me regarder… avec une telle intensité !

Les autres ne comptent pas et j’ai peu de temps.

Le directeur – je dois vous ramener à l’institut, vous le savez.

Pourquoi êtes-vous revenu ?

Le pilote – je suis revenu pour dire adieu. Je voulais revenir, j’ai fini par m’habituer à vous, je ne voulais pas vous quitter comme cela.

Le directeur – j’apprécie. Moi aussi, je me suis habitué à vous, je suis heureux que vous ayez pu revenir. Comment s’est passé votre procès ?

Le pilote – pas si mal, j’ai été condamné mais à une peine légère. Je pense que le plaidoyer que vous m’avez inspiré m’a bien aidé.

Le directeur – alors, c’est fini, je ne vous reverrai plus ?

Le pilote – non, sauf si c’est vous qui venez !

Le directeur – comment le pourrais-je ?

Le pilote – c’est simple, comme vous l’avez fait la dernière fois quand c’est vous qui rêviez, il suffit d’y croire.

Le directeur – oui, sans doute. Mais, dans ma position, c’est plutôt difficile, à moins d’admettre de me retrouver avec mes malades !

Le pilote – dépassez cela, je vous ai montré le chemin, à vous d’en profiter. Adieu et merci.

Le directeur – restez encore un peu.

Le pilote – je ne peux pas…

Le pilote s’évanouit dans une vapeur légère qui pu passer pour une brume d’automne.

Le directeur, complètement bouleversé interpellait les passants :

– vous avez vu cela ?

Vous avez vu l’homme avec qui je parlais ?

Il était là, vous l’avez vu ?

Les gens s’écartaient de lui en le regardant gêné (« c’est le directeur de l’institut… » – « tu es sûr ? » – « aussi fou que ses pensionnaires, le pauvre ! »). Le directeur resta un bon moment sur la place, les yeux levés vers le ciel, les pensées loin de ce lieu, sachant que le cours de sa vie était changé, pour toujours. 

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Une version papier de « Racing » pour bientôt !

Cela faisait longtemps que j’avais ce projet : publier une version papier de mon livre « Racing, le parcours tardif d’un passionné« .

Comme aucun éditeur ne peut être potentiellement intéressé par l’histoire d’un amateur (!) parlant de sports-mécaniques (!!), j’attendais une occasion favorable pour passer à l’action. Ma femme m’a prouvé que l’auto-édition pouvait être rentable avec son livre « La pédagogie Montessori illustrée » (la seconde édition qui est disponible sur son site est désormais publiée par un éditeur qui a compris qu’il y avait un créneau) : plus de 1000 exemplaires vendus en direct (à travers son site) en un an !

Seulement, l’auto-édition, j’avais essayé avec « Perdu dans le temps » et Manuscrit.com et cela avait été plutôt décevant : Manuscrit.com propose un service tout juste correcte mais accompagné d’un contrat bien trop invasif et restrictif…

Heureusement, j’ai pu me libérer de ce contrat pour confier « Perdu dans le temps » à M21 Editions. Bref, après cette médiocre expérience, j’espérais pouvoir trouver mieux en matière de publication assistée. Ces dernières années, on a justement vu apparaitre des sites spécialisés comme Lulu.com, Edilvre, jepublie.com, TheBookEdition et j’en oublie…

Cette fois, il s’agit bien d’imprimer des livres à la demande à partir d’un manuscrit déjà prêt (certains de ces services proposent aussi des prestations afin de vous aider à « boucler » votre ouvrage sur le plan technique : corrections, mise en page, couverture, etc.) et sans contrat d’auteur abusif. Après une petite étude de ma part, j’ai finalement retenu BOD (Book on Demand) pour « Racing » car le site est vraiment bien fait, l’offre parait raisonnable et, bien que BOD soit une société allemande, il y a même un bureau à Paris avec des gens qui répondent aux emails et au téléphone (j’ai essayé…) !

Quand « Racing » sera effectivement disponible sur du bon papier, je vous en reparlerais…

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L’utilisation quotidienne du lecteur Cybook…

Cependant, ça fait maintenant plus de six mois que j’utilise ce lecteur au quotidien et il est temps d’insister sur les points positifs…

Tout d’abord, l’autonomie. Oui, presque 2 semaines sans avoir à le recharger… wow !

C’est clair que l’autonomie promise est bien là. Un point important. Toutefois, quand le reader arrive au bout de son autonomie, il se fige sans prévenir (ça m’est arrivé un soir). J’ai cru qu’il était planté mais le reset restait sans effet… C’est seulement en le mettant en charge que j’ai pu reprendre la main. Donc, la première fois, ça surprend.

Ensuite, je dois dire que j’ai assez vite oublié le lecteur pour me concentrer sur le contenu : j’ai lu Darknet entièrement grâce à mon Cybook et je suis en train d’attaquer « l’histoire de la révolution française » par Thiers après avoir lu le « J’accuse » de Zola (bien plus long que l’extrait célèbre qu’on connait tous).

Bref, le lecteur s’efface assez vite devant l’ouvrage et ça aussi, c’est un gros plus.

Je suis donc en train de basculer ma consommation de livres sur mon Cybook et pour un « gros » lecteur comme moi, je pense que c’est assez significatif. 

Les détails :

Tout d’abord, les points positifs…

– Je l’ai déjà évoqué mais la lisibilité est vraiment bonne, même et surtout en pleine lumière. Rien  à voir avec toutes les expériences basées sur un écran que vous avez pu avoir par le passé, c’est dix fois mieux q’un écran, c’est même mieux que du vrai papier dans la mesure où l’on peut agrandir le texte si besoin… Le gros-gros plus du système, incontestablement.

– le poids : à 174g (c’est vraiment ce poids là, j’ai vérifié sur une balance de cuisine) le Cybook est vraiment léger et donc on peut le mettre dans une -grande- poche sans problème.

– silencieux (pas de disque dur, c’est de la mémoire flash).

– bonne autonomie (en 4 jours d’utilisation intensive, il semble que j’ai à peine entamée la capacité de la batterie !).

 

Bon, maintenant, les points négatifs…

– c’est lent à ‘ouverture !

Il faut plus de 23 secondes pour le démarrer et arriver à la liste des livres disponibles… c’est trop long !

J’ai mesuré plusieurs fois pour être sûr et je n’arrive pas à descendre sous les 23 secondes (c’est sans doute plus ou moins autour des 20 secondes en fonction du remplissage de la « bibliothèque »).

Désolé mais pour un système qui repose sur de la mémoire flash, le démarrage devrait quand même être plus rapide tout de même !

Mais il n’y a hélas pas que le boot initial qui est lent : le chargement d’un livre dans la liste prend autour de 3 secondes (on peut imaginer que cela va varier en fonction de la taille du livre en question) et passer d’une page à l’autre prend autour de 2 secondes.

Dans l’absolu, c’est pas énorme mais la perception est : c’est lent, voilà tout.

– l’ergonomie n’est pas terrible non plus : il y a des boutons partout !

On en trouve sur trois côtés (du coup, quand il est actif, on ne sait pas par quel bout le prendre de peur d’appuyer involontairement sur un de ces -trop- nombreux boutons… A l’époque où la « roulette » de l’Ipod a montré la voie, c’est assez décevant !

Toujours sur l’ergonomie matérielle, le bouton directionnel sur la face avant (c’est le bouton qui permet les manipulations de base) est désagréable (je le trouve trop dur) et pas fiable à 100% : il faut cliquer deux fois de temps en temps… Là aussi, mauvais point (surtout qu’on s’en sert beaucoup).

– l’ergonomie logicielle n’est pas formidable non plus : les commandes par menus ne sont pas toujours très claires et le fameux boutons directionnel ne permet pas de faire ce qu’on veut de façon intuitive (exemple : je n’ai pas encore réussi à aller lire une note et à revenir au texte d’origine sans me perdre au passage… à revoir !). Là encore, il y aurait beaucoup à reprendre de l’Ipod…

– le support du format PDF est aussi super décevant : on ne peut pas zoomer !

La plupart des fichiers sont donc illisibles… super !

Pour moi, c’est là un point incompréhensible. C’est comme si un fabricant de baladeur musicaux ne supportait pas le format MP3…

Il y a peut-être une piste pour contourner cette limite absurde : transformer les fichiers PDF en fichiers au format Mobipocket (.prc qui lui est le format de base des Ebooks bien reconnu par le Cybook), je vais creuser cela…

Pour en finir avec l’ergonomie logicielle, soulignons tout de même que la gestion de la liste d’ouvrages (transfert, suppression) est très simple (sur Mac au moins… vous l’attendiez, hein !). Une fois branché via un câble USB, mon Cybook est vue comme un volume supplémentaire… Là au moins, on ne peut faire plus simple !

Bref, vous l’aurez compris : il y a tout de même pas mal de points négatifs encore. Mais, je m’aperçois qu’on a tendance à pointer du doigt tous les « moins » par rapport au livre traditionnel mais qu’on ne voit pas encore tous les plus que ce mode de lecteur nous apporte…

En effet, le livre traditonnel n’est pas sans défaut, simplement, on ne les voit plus plus… hé oui !

Par exemple : moi, j’aime pas devoir tenir le livre afin qu’il reste ouvert (si on le tient pas, la reliure a tendance à le refermer… vous avez remarqué ?). Là, on a plus ce problème et c’est un plus que j’apprécie beaucoup !

Je ne suis pas viscéralement attaché à la forme physique traditionnel du livre. Lire sur écran est pénibe, imprimer un pdf est contraignant (et gaspilleur) et, ensuite, on a une collection de pages volantes… pas vraiment un livre ça !

Là, on a enfin un dispositif de lecture qui ressemble à quelque chose et qui est confortable (au moins pour la lecture proprement dire), profitons-en moi je dis…

Je suis surpris quand je lis des critiques ça et là de journalistes qui ont eu en main le Cybook ou d’autres lecteurs : au lieu de décrire les défauts et qualités réels du système, ils nous font une dissertation sur les vertus inaliénables du livre physique… à côté de la plaque messieurs !

Finissons sur un point délicat de ce système : les ouvrages eux-mêmes…

Les gratuits sont gratuits (oh !), nombreux et largement disponibles sur des sites comme Ebooks libres & gratuits ou d’autres.

C’est sur ce site que j’ai récupéré des ouvrages de Zola, Saint Exupéry ou même « La Guerre des Gaules » de César…

Les publications récentes sont souvent payantes (logique et normal). Je n’ai pas encore pu voir si les prix étaient ajustés par rapport aux versions imprimées (là aussi, ce serait logique et normal qu’ils soient moins chers…) mais on peut se les procurer sur des nombreux sites comme celui-ci http://www.mobipocket.com

Le point délicat à ce niveau, c’est la question des DRM : l’ouvrage que j’ai récupéré est lié à mon lecteur… Pas question de la prêter à un ami par exemple (ou alors, faut que je lui prête le lecteur en même temps que l’ouvrage… gênant !).

La question des DRM est délicate car elle pose forcément celle de la durée dans le temps : quid de ce format et de cette protection dans cinq ans ou dans dix ans ?

On sait bien que tout ce qui est numérique supporte mal l’écoulement des années (alors que cela devrait être le contraire… vive le progrès !)… Je crois qu’il y a là matière à réflexion car c’est tout de même une limite qui pose de nombreuses questions.

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Nouvelle : « L’homme le plus riche du monde »

Cela m’arrive rarement d’écrire des nouvelles (récits courts) mais j’ai eu l’idée de celle-ci et je voulais vous en faire « profiter »… (déjà publiée le 20 janvier 2008 sur mon ex-bog Viabloga)

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L’homme le plus riche du monde

Bernard avait quelque chose de plus que les autres : son ange gardien venait le visiter périodiquement. Cet esprit répondait à ses questions, tout au moins partiellement.

Bernard revenait toujours sur la même interrogation : serais-je riche plus tard ?

– Oui, tu seras un homme riche, très riche même.

Cette réponse le remplissait de joie et décuplait son énergie à gravir les échelons.

Ayant un peu avancé dans la vie, Bernard devenait plus exigeant avec son ange.

Il voulait une réponse précise à son leitmotiv et insistait lourdement.

– Tu m’as toujours dit que je serais riche mais quand et comment ?

– Je ne vais pas te faire un parcours fléché tout de même. C’est à toi de faire ta vie. Je peux juste te donner quelques indications. Tu seras riche, c’est certain, mais ne sois pas si empressé.

Bernard voulait avoir le fin mot de l’histoire. Il était impatient de savoir quand ce serait le cas : être riche, enfin !

Il en était au point où il pouvait commencer à faire un premier bilan : il avait assez bien réussi son parcours jusque-là mais il n’avait pas vraiment atteint l’objectif promis. Riche oui mais seulement un peu. Il voulait plus.

– Ecoute, je ne peux pas, je ne dois pas te donner les éléments précis. Mais je peux t’assurer que tu seras effectivement un homme très riche. Et je peux même te dire que tu seras l’homme le plus riche du monde.

– Le plus riche du monde ? Waow, c’est formidable !
– Mais… comment vais-je y parvenir ? J’ai déjà 40 ans et je vois mal comment je pourrais encore progresser.
– Ne te soucie pas de cela. En revanche, tu devrais plutôt t’inquiéter du monde qui t’entoure plutôt que de ta fortune personnelle. 

Car Bernard était aussi égoïste qu’ambitieux. Entièrement focalisé sur sa réussite, il avait perdu de vue sa famille et ses amis. Il avait « réussi » comme on dit mais en dehors de ces affaires professionnelles, sa vie était vide.

Et pourtant, ce vide, Bernard ne le ressentait pas.

Au contraire, la révélation de l’ange agissait comme un boost incroyable : « le plus riche du monde… le plus riche du monde »… C’était encore bien mieux que tout ce qu’il n’avait jamais espéré pensait-il !

Avec cette énergie renouvelée, il se consacra encore plus à l’achèvement de son but. Il ne voyait plus rien ni personne.

Le monde se dégradait autour de lui, ces amis mourraient, et lui se contentait de chercher à accumuler et passait le plus clair de son temps à aligner de longues rangées de chiffres dont il se délectait goulûment. 

Pendant ce temps, la Terre traversait une crise majeure. Le conflit des civilisations tant redouté avait finalement eu lieu.

Les « puissances » avaient cru jouer un coup de maître en retenant leurs missiles et en diffusant chez « l’ennemi » poisons subtils et virus mutants.

Cette guerre silencieuse avait eu des résultats dévastateurs : on ne comptait plus les morts, on se contentait d’essayer de rester vivant.

Bernard finit par se rendre à l’évidence : le monde qu’il avait connu n’existait plus. Autour de lui, il n’y avait que désolation.

Au milieu de sa stupeur, son ange fit une dernière apparition.

– Alors, content ?
– Comment peux-tu me dire cela ? C’est affreux, c’est la fin du monde !
– C’est bien ce que tu voulais pourtant, non ?
– Jamais je n’ai demandé une chose pareille !
– Cependant, tu as atteint ton but.
– Que veux-tu dire ?

Bernard sentait une sourde inquiétude monter en lui, comme si l’horreur de la situation pouvait cacher quelque chose de pire encore. Cela ne suffisait pas de constater que son monde était perdu à jamais, l’ange semblait lui dire qu’il en était responsable.

– Tu voulais être riche, tu l’es. Réjouis-toi ! Tu es même l’homme le plus riche du monde, vraiment le plus riche car il en reste tellement peu !

Je t’avais prévenu mais tu n’a pas voulu m’écouter. Je t’avais dit de te préoccuper du monde plutôt que de ta richesse mais tu as préféré courir après un mirage. Maintenant, tu vas vivre seul. Tu es assis sur ton tas d’Or et tu vas t’apercevoir qu’il ne te sert à rien si tu ne peux pas le partager avec d’autres, avec tes proches, ta famille ou tes amis.

Tout d’un coup, Bernard compris. Il saisit que le plan de l’ange était parfaitement clair depuis le début. Il réalisa aussi que, du fait de son orgueil et de son égocentrisme forcenés, il avait été choisit.

Submergé par une vague écrasante de culpabilité, il était finalement parvenu à accepter brutalement puis enfin modestement sa responsabilité.

Observant cette attitude de repentance avérée, l’ange fit tourner ses doigts et Bernard s’endormit profondément.

Quand il se réveilla, tout était différent : il était plus jeune, sa femme était à ses côtés et le monde éclatait de vie. Tout était différent sauf son souvenir.

 Ce souvenir lancinant et accablant persistait comme ayant été bien réel, pareil à un piège infernal et sournois prêt à ressurgir à n’importe quel moment.

Bernard savait que cette réminiscence ne l’abandonnerait pas, qu’elle serait un avertissement toujours présent.

– Cette fois, c’est différent dit-il d’un ton confiant et résolu. Je sais aujourd’hui ce qui a de la valeur. Je le sais vraiment. 

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Anti-foot ? Dites-le haut et fort !

Même en cherchant bien, on ne trouve pas beaucoup de sites ou de blogs qui affichent leur ras-le-bol de ce déferlement pro-foot…

J’ai tout de même trouvé cela => Le foot est décidément un sport de cons

Les commentaires sont aussi intéressants que l’article : je crois effectivement que tous les sports de masse méritent ce qualificatif…

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A propos du mariage annulé…

Voici un article excellent qui résume bien toute l’affaire et qui prend position pour la raison (dans ce cadre, c’est juste une question de droit) contre l’hystérie…

Extrait :

La question posée aux juges lillois n’était pas celle de la virginité au mariage ou celle de la chasteté avant la mariage, mais celle de savoir, pour annuler un mariage, si la mariée avait trompé son époux sur un élément essentiel.

Le mari l’affirme, la jeune femme l’admet.

C’est ce mensonge qui veut annulation du mariage qui rappelons-le est un contrat, certes encadré par la loi (avoir 18 ans sauf dispense du procureur, donner personnellement son consentement , être de sexes différents, etc.), mais est bien d’abord une convention entre un homme et une femme qui désirent unir leur vie.

Comme d’habitude, ceux qui hurlent n’ont pas pris la peine de lire le dossier. Car il s’agit juste d’une question de droit, pas de culture ou de coutume… Il ne s’agit pas d’approuver ou de réprouver la cause réelle de cette annulation, juste de constater que celle-ci est parfaitement valide dans le cadre de notre droit. Tous ces bien-pensants qui se réclament de l’état de droit sont-ils donc incapables de le respecter quand ce dernier se prononce en cohérence avec ses propres textes ?

Ne vous trompez pas, je ne suis pas en train de dire que la virginité est une condition exigible pour un mariage (je pense même le contraire !) ou que la Charia doit être généralisée, ce n’est simplement pas le vrai objet du débat. Là, ce qui est en cause c’est « est-ce que le TGI de Lille a bien agit ? » et, si on lit le texte correspondant on est obligé de répondre « oui ».
Publié dans La terrible vérité | 5 commentaires

La malédiction des champions du monde de F1…

Il y avait longtemps que je voulais écrire sur ce sujet alors cette fois, j’y vais !

Quand on regarde l’histoire de la Formule Un, en fait, l’histoire de ces champions, on s’aperçoit qu’il n’y en a pas un seul qui n’ait pas eu sa carrière marquée par le destin ou tout simplement gâchée par des circonstances contraires. Pas un seul n’a réussi le parcours parfait : capable de se retirer en pleine gloire, d’être complétement satisfait de la performance accomplie et de jouir de sa retraite paisiblement. Comme si l’effort surhumain pour conquérir le ou les titres suffisait à vous mettre sur une trajectoire interdite, définitivement maudite !

Comme si le prix à débourser pour devenir N°1 se payait forcément avec des larmes et de l’amertume, voire quelquefois (souvent même) avec du sang…

Allez, vous devez penser que je déraille ou, au moins, que j’exagère mais pas du tout : il suffit d’examiner objectivement la liste de tous les champions du monde pour le constater : pas un seul qui ait bien fini, pas un seul qui n’ait pas terminé avec un regret, un échec, un déclin ou un drame. Revue de détails, suivez le guide !

Farina

Commençons par le premier d’entres eux par ordre chronologique : Farina.

Nino Farina fut le tout premier des champions du monde, en 1950 après avoir vaillamment résisté à Fangio. Mais ce premier titre arrive bien tard : Farina a déjà 44 ans quand il décroche la récompense suprème. La seconde guerre mondiale lui a confisqué ses meilleures années !

Par la suite, il ne va cesser de décliner, enchainant saisons médiocres et accidents. Il se retira fin 55 et se tua dans un accident de voiture en 1966.

Nino Farina

Fangio

Voyons maintenant le cas de Fangio. L’homme de la Pampa est une légende, même encore aujourd’hui et son destin de champion semble impeccable. Mais cette perception ne résiste pas à l’examen…

Tout d’abord, il fit évidemment la saison de trop (en 1958) alors qu’il aurait pu se retirer en pleine gloire après son 5ème titre en 1957. Ensuite, Fangio fut très marqué par tous les accidents mortels qui ont jalonné son parcours : à la fin, il n’en pouvait plus d’assister à ces drames chaque dimanche (l’époque était bien plus dangereuse qu’aujourd’hui en matière de sport-auto).

Donc, même Fangio a été marqué par la malédiction et ce n’est pas fini !

Ascari

Bien moins connu que Fangio mais pourtant considéré comme son égal à son époque, Alberto Ascari est emblématique du prix du sang de cette malédiction : double champion du monde (52 et 53), il se tua de façon mystérieuse lors d’une séance d’essais à Monza en 1955…

Au suivant !

Hawthorn

Mike Hawthorn formait une paire mémorable avec son pote Peter Collins. L’un (Mike) fut champion du monde, l’autre (Peter) pas. Mais le champion fut brisé par la mort de son double et se retira aussitôt après son titre en 1958 (avec une seule victoire contre 4 à Moss !) et se tua juste après, sur la route de Londres au volant de sa Jaguar.

Hill (Phil)

Phil Hill était américain mais fin et distingué. Un fin pilote aussi qui fut capable de ramener le titre chez Ferrari en 1961 mais dans quelles circonstances !

Une rivalité interne avec Von Trips et entretenue par Enzo Ferrari se termina en drame : Trips se tua à Monza (en tuant aussi 15 spectateurs par la même occasion) alors que Hill remporta course et titre, ce qui aurait dû être une fête tourna au désastre. Hill va décliner par la suite, inexorablement, jusqu’à être oublié par le milieu en 1968. Drôle de récompense pour le 1er américain à avoir coiffé la couronne mondiale…

Brabham

Le cas de Jack Brabham mérite un détour : trop rude écorce pour être troublé par les accidents, « Black Jack » empocha 3 titres et fut le premier et est le seul à avoir réussi l’exploit de triompher sur sa propre voiture (en 1966). Mais, à partir de cette apogée, les choses se gâtent nettement : en 67, c’est son équipier (Denny Hulme) qui décroche la timbale et les deux hommes se brouillent. Les saisons suivantes sont bien moins brillantes pour Jack le constructeur et le pilote. La revanche doit venir en 1970 avec une monoplace (la BT33) qu’il juge parfaite.

Mais cette saison est une longue suite de déceptions : la victoire lui échappe à chaque fois comme si la malchance concentrait son pouvoir sur lui-seul…

Cette guigne persistante finit par avoir raison de sa ténacité et c’est un Brabham anéanti qui jette l’éponge fin 70. Même Black Jack n’a pas su conclure en beauté !

à qui le tour ?

Hill (Graham)

Tiens, parlons de l’autre Hill : Graham.

Venu à la course automobile sur le tard, le gentleman à la fine moustache a fait une très belle carrière. C’est le seul à avoir fait le grand chelem : titre en F1 (plusieurs même !), victoire au GP de Monaco (5 !), victoire à l’Indy 500 et aux 24 heures du Mans. Personne ne fit mieux, ni Surtess (qui manqua la victoire à Indianapolis) ni Andretti (qui manqua la victoire de peu aux 24 heures du Mans 1995, par sa faute d’ailleurs…). Pourtant, la fin de carrière de Graham Hill fut pénible. Il continua au-delà du raisonnable jusqu’à connaître l’humiliation d’une non-qualification à Monaco (son terrain de jeu favori pourtant !). Et la fin tout court fut carrément tragique : il se tua aux commandes de son avion entrainant avec lui les membres de l’équipe de F1 qu’il venait de créer. Les dieux sont cruels avec ceux qu’ils ont un temps favorisés…

Surtees

On vient de l’évoquer, revenons sur le cas de John Surtees, « Big John » comme l’appelait les italiens. Surtees est tout de même un cas vraiment unique : le seul jusqu’à ce jour à être passé avec succès de la moto à la F1 et à avoir (presque) tout gagné dans les 2 domaines. Mais Big John avait aussi un caractère difficile et il ne put rester chez Ferrari après son sacre de 1965. La suite est décevante : comme Graham Hill, John Surtees aura une carrière déclinante. Il tente de créer son écurie mais n’y aura aucun succès. Surtees souffrit surtout d’être incompris.

Clark

Passons à Jim Clark. Son destin est connu : un pur talent, reconnu par tous, capable de gagner dans toutes les conditions mais toujours avec élégance. Il fut fauché en pleine gloire lors d’une course de seconde importance, sortant de la route en ligne droite pour des raisons encore inconnues. Cette fois, c’est la mort qui vient briser une trajectoire qui était effectivement parfaite.

Hulme

Un cas peu connu maintenant : Denny Hulme. Rude Néo-zélandais, coéquipier de Jack Brabham, il lui souffla le titre en 67 et partit ensuite chez Mac Laren rejoindre son compatriote, Bruce Mac Laren. Il sauve l’écurie suite à la mort de son fondateur et accumule les victoires en Can-Am mais le début de l’ère moderne de la F1 lui convient peu et il se retire sur la pointe des pieds fin 74.

 

Faisons une pause. Arrivé à ce stade, vous pensez sans doute « Alain grossit le trait avec des vieux souvenirs, une époque révolue où les pilotes se tuaient souvent… la F1 moderne n’a rien à voir avec ça ». Et bien non, pas du tout. Nous allons voir que même l’ère moderne a été maudite !

Rindt

Pour entamer l’ère moderne, débutons par Rindt, encore un destin tragique. Doué et déterminé, l’autrichien Jochen Rindt domina la saison 70 au volant de l’innovante Lotus 72. Il domina tant et si bien (bien aidé en cela par la malchance frappant régulièrement Jack Brabham) qu’il n’eut même pas à la finir : il se tua lors des qualifications du GP de Monza et fut finalement sacré à titre posthume (une première !).

Stewart

Passons à un « monstre sacré », Jackie Stewart. En apparence, Stewart a tout bon : intelligent, parcours sans faute, pilote très classe, 3 titres, retiré en pleine gloire au soir de son 3ème titre. En voilà au moins un qui contredit cette histoire de malédiction, en voilà un qui sut faire ce qu’il faut, comme il faut, quand il faut.

Non ?

Non. En fait, il s’en est fallu de peu. Stewart n’a connu qu’un seul échec, celui de ne pouvoir garder le titre 2 ans de suite : chaque couronnement était suivi d’une année « sans » (enfin, du niveau de Stewart quand même !). En 1973, il décide d’une saison d’adieux qui est programmée comme une tournée triomphale. Mais la saison 73 se révèle longue et cruelle : Stewart a gardé le secret sur sa décision (seul Ken Tyrrel est au courant) et sa femme se ronge les sangs en voyant les accidents s’accumuler autour de son mari. Cevert et Stewart dominent, ils accumulent les doublés et Cevert se hisse clairement au niveau du maître.

Arrive le dernier GP, le 100ème de Stewart, celui où il va annoncer son retrait, celui de la libération. Mais, une fois de plus, les dieux se jouent des programmes trop bien ficelés et vont punir Stewart en foudroyant Cevert pendant les essais qualificatifs. La fête tourne à la tragédie. Car c’est vraiment une tragédie pour Stewart qui toujours gardera le regret de ne pas avoir partagé sa décision avec Cevert et ainsi faire baisser la pression sur celui qui était évidemment son digne successeur.

Fittipaldi

Avec Emerson Fittipaldi, on aborde encore un cas spécial : un premier titre très jeune (à 26 ans, seul Alonso a fait mieux) en 1972 sur Lotus mais il supporte mal que Chapman s’entende si bien avec Peterson et part chez Mac Laren… un second titre en 1974 après un duel homérique avec Regazzoni. Et puis, fin 75, l’erreur fatale : il quitte Mac Laren pour monter l’écurie Copersucar avec son frère, un écurie brésilienne, une première !

Hélas, la Copersucar n’arrivera jamais au niveau des monoplaces anglaises et Fittipaldi va connaître un long déclin pour finalement renoncer en 1980. Quand il tente de revenir en F1 en 1983 comme Lauda en 1982, il se fait jeter comme un malpropre !

Il fera tout de même une (belle) seconde carrière aux USA (avec 2 victoires dans l’Yndy 500 et un titre en CART) mais la blessure du rejet de la F1 restera toujours ouverte.

Lauda

Tiens, parlons de Lauda justement. Champion une première fois en 1975, il était bien parti pour se succéder à lui-même quand survint le terrible accident du Nurburgring en 76. Echappant de peu à la mort, Niki abandonne finalement le titre à Hunt lors du dernier GP au mont Fuji (une décision courageuse et raisonnable vu les conditions dantesques de cette course). Il retrouve son titre en 77 mais à la régularité et parce qu’Andretti manque de fiabilité. Il quitte ensuite Ferrari pour Brabham mais sans succès. Il tourne alors le dos à la F1 une première fois fin 79 pour revenir en 82 et enlever un nouveau titre chez Mac Laren en 1984, de justesse devant Prost (un come-back réussi, un exploit quasiment unique, seul Prost réussira une telle performance après une parenthèse plus brève, il faut le souligner). Pourtant, Niki va faire la saison de trop en 85 et se retirer de nouveau, définitivement cette fois fin 85. Niki n’a sans doute aucun regrêt mais je considère que son parcours est suffisament marqué pour que la malédiction y soit pour quelque chose !

 

 

Hunt

Nous venons d’évoquer James Hunt, traitons son cas : pilote doué, titre mérité en 1976 même si l’accident de Lauda facilita les choses. La suite ne fut que dégringolade… encore un qui ne sut ni se maintenir, ni partir à temps.

Andretti

Venons-en à un autre « monstre sacré » : Mario Andretti. Ah Mario !

Américain de passeport mais italien de coeur, il aurait pu être champion dès 1970 s’il avait été plus assidu en F1. Il lui fallu attendre 1978, la collaboration avec Colin Chapman et la Lotus à effet de sol, la première monoplace de ce type. Le titre serait venu dès 1977 si la fiabilité avait été là. En 78, Andretti a Peterson comme équiper et ses deux-là dominent outrageusement à bord des Lotus noir et or. Le sacre doit venir à Monza et c’est effectivement « chez lui » que Mario va enfin coiffer la couronne… mais dans quelles circonstances !

Une bousculade au départ provoque la mort de Peterson, la fête tourne au cauchemard. Suite à ce drame, le ressort est brisé : Andretti ne gagnera plus jamais en F1. Encore un touché en profondeur par la malédiction.

Scheckter

Jody Scheckter ressemblait à Denny Hulme en plus jeune, ils ont d’ailleurs été coéquipers chez Mac Laren en 1973 : l’ours (Hulme) et l’ourson (Scheckter).

Sa carrière traina un peu alors qu’il avait l’étoffe. Ce n’est qu’une fois chez Ferrari qu’il prit enfin le chemin du titre en 1979. Mais Jody fit évidemment la saison de trop en 1980, une saison où il fut véritablement laminé par son équipier Gilles Villeneuve alors que la Ferrari (en retard sur le plan de l’effet de sol) était complément dépassée.

Jones

Alan Jones était peu apprécié alors que c’était un vrai combattant. Il décrocha le titre en 1980 de façon incontestable. La suite fut moins heureuse : il gâcha la saison suivante et, s’il ne parvenait pas à conserver son titre, il s’arrangea pour que son équipier Reutemann n’en profite pas !

Il quitta la F1 sur cette saison 1981 où il fit du mal à tout le monde ainsi qu’à son image pour retourner dans son Australie chérie. S’ennuyant un peu, il crû pouvoir revenir en 83 mais il ne trouve place que dans des écuries de seconde zone. Il passa un peu de temps en fond de grille et retourna définitivement en Australie, puni.

Piquet

Un cas spécial maintenant : Nelson Piquet. 3 fois champion du monde, ce n’est pas rien mais Piquet n’eut jamais la renomée qui est sensé aller avec un tel palmarés et ce fut sans doute mérité.

Son premier titre, en 81, est un concours de circonstances. Son second (83) avait un parfum malsain (tricherie de Brabham), le troisième (87) acquis sur Mansell reposait entièrement sur l’action psychologique plutôt que sur le pilotage… pas joli-joli.

La suite fut encore moins glorieuse : déclin lent avec quelques victoires chanceuses ça et là pour finir par être proprement éjecté de son écurie et du milieu par un certain Schumacher à ses débuts. Nelson fut bien puni mais il avait tout fait pour cela.

Rosberg

Keke Rosberg ne mérite pas qu’on s’étende sur son cas : pilote grossier, son titre de 1982 tient à un incroyable concours de circonstances (Pironi aurait dû être le champion du monde) qui ne s’est évidement jamais représenté. Il fit ensuite non pas une mais plusieurs saisons de trop avant de se faire proprement laminer par Prost en 1986. Il tenta de revenir par la suite mais la F1 ne voulait plus de lui, avec raison.

Prost

Abordons le cas d’Alain Prost avec plus respect. Alain eut du mal à atteindre enfin la consécration mais son premier titre fut incontestable (en 1985), le second fut le plus beau de tous (en 86, de justesse devant Mansell et Piquet), le troisième viendra d’un long combat contre Senna et sa propre écurie (en 89 chez Mac Laren/Honda) mais c’est le quatrième (en 93 chez Williams/Renault) restera largement le plus pénible. C’est qu’Alain méritait au moins 2 titres de plus : en 83 chez Renault et en 90 chez Ferrari. Après s’être fait virer de Ferrari « grâce » à son caractère concilliant, Alain prit une année sabatique en 92 pour revenir chez Williams en 93 où on lui offrait la place toute chaude de Nigel Mansell. Le cadeau n’était pas empoisonné, la Williams de cette époque était bien la meilleure voiture mais l’ambiance était à couper au couteau : on ne passait rien à Alain, que ce soit son écurie ou le milieu. Cette saison fut plus que pénible avec, tout de même, le titre au bout. Mais aussi, la mise à la porte (pour faire la place à Senna).

Prost ne pouvait se contenter de cette mauvaise sortie et, faute de revenir une nouvelle fois en tant que pilote (même si cela l’a plus qu’effleurer en 96 chez Mac Laren), il retourna en F1 en tant que directeur d’écurie… là aussi, il le paya cher.

Mansell

Nigel Mansell, encore un qui dut attendre longtemps la consécration (1992) alors que le titre aurait pu lui revenir dès 1986 ou, au moins, en 1987. Mais, le titre n’est pas tout et il se fit virer de chez Williams à peine couronné !

Il fit une escapade relativement réussie aux USA en 93 et 94 mais commit l’erreur de vouloir revenir tout de même en F1 en 1995 chez Mac Laren : le come-back vira à la pantalonade et l’anglais ne boucla même pas la saison. Encore un beau potentiel gâché dans les grandes largeurs !

Senna

Le destin de Senna est connu et il illustre bien, s’il en était besoin, le pouvoir et la cruauté de cette malédiction qui n’épargne strictement aucun des champions de la F1, même les plus talentueux.

Hill (Damon)

Encore un autre viré l’année de son titre : Damon Hill. Le fils de Graham avait réussi l’exploit de sauver l’écurie Williams du naufrage en 94 après la mort de Senna et tirait enfin les fruits de sa ténacité en 96, année du sacre. Viré de chez Williams pour des raisons obscures, Hill fit ensuite quelques saisons de trop (surtout celle de 99 où Frentzen fit bien mieux que lui, à voiture égale) avant de se retirer sans gloire… Dommage.

Villeneuve

Fils de l’inoubliable Gilles, Jacques Villeneuve avait tout : talent, intelligence, un certain charisme mais lui aussi parvint à terminer piteusement !

Après un titre mérité en 1997, une saison moyenne chez Williams le fit émigrer dans une écurie taillée sur-mesures pour lui : BAR. Mais le dream-team vira à la foire d’empoigne et même Jacques en fut victime. 

Hakkinen

S’il en est un qui méritait mieux que ce qu’il reçut, c’est bien Mika Hakkinen. Non seulement bon mais pilote classe, propre, impeccable.

Son premier titre en 1998 souffrit du fait que les Mac Laren étaient alors trop au-dessus du lot. Son second titre l’année suivante fut un peu déprécié par l’accident et donc l’absence de Schumacher. Mika faillit craquer sous la pression à Monza (un rétrogradage raté l’envoya hors piste à la chicane et l’on vit alors Mika pleurer derrière le rail…). La saison 2000 fut trop cruelle pour que Mika ait envie de continuer (même si sa victoire à Spa restera longtemps dans les mémoires des connaisseurs).

Il n’aurait pas dû essayer de revenir car le milieu obéit à la malédiction : rejetté, il se console aujourd’hui en DTM comme il peut.

Schumacher est le premier à échapper à cette litanie… Nous verrons bien ce que l’avenir lui réserve au bout du compte.

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Deux superbes vidéos sur le sport-auto

Je viens de découvrir sur youtube deux petites vidéos « d’hommage » sur le sport-auto que j’ai intégré ci-dessous.

Elles ont été réalisé par Antti, un finlandais de 16 ans qui a bien du talent… jugez vous même !

La première s’intitule « F1 – Action & Drama » :

Et la seconde « Magic of Monza » :

 

Beaucoup d’émotions et de références fortes dans ces deux clips formidablement bien réalisés.

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Le point sur la question de l’énergie

J’ai pas mal écrit sur la question du pic pétrolier ou du changement climatique mais je viens de découvrir le site de Jean-Marc Jancovici et je dois dire que, désormais, le plus raisonnable, c’est de simplement pointer vers lui pour ces questions, point.

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Politique étrangère, un résumé saisissant…

Voici une petite vidéo qui résume fort bien la situation… Et en plus, ch’es grôle !

 

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L’informatique vue par le cinéma !

Vous avez déjà tous assisté à cette scène absurde où le hacker est capable de forcer n’importe quel système en quelques dizaines de secondes, le tout sans regarder l’écran ou presque (et en tapant au clavier à une vitesse défiant les lois de la physique…) !

Voici un blog hillarant qui fait la liste de toutes les absurdités relevées dans les films concernant l’informatique et son usage (surtout par des hackers, vilains ou gentils, c’est selon).

Ce que les films nous apprennent sur l’informatique (La compil des lecteurs)

et aussi et surtout Ce que les films nous apprennent sur l’informatique (La Totale) (à lire jusqu’au bout, si, si !).

Ch’es grôle hein (c’est-y pas beautiful ? Merci uncle Tom) ?

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Migration depuis Viabloga…

Je suis en train de mettre en place ce blog sous WordPress et de migrer mes articles depuis Viabloga… Patience, ça prend du temps !

Oui car Viabloga ne propose pas grand chose comme export et les fonctions d’import de WordPress ne prévoit pas Viabloga… Cela m’oblige à recourir au copier/coller et comme il y a presque 450 articles (mon blog date de février 2005), c’est aussi une occasion de faire le tri entre ce qui mérite d’être repris et ce qui peut disparaitre…

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