Désélection naturelle, le nouveau blog de Laurent Poulain

Cet article pour vous annoncer le lancement de « Désélection Naturelle » (accessible à http://deselection.wordpress.com/), le nouveau blog de mon ami Laurent Poulain.

Cela faisait longtemps que je me régalais en lisant les articles de Laurent sur son blog en anglais (toujours accessible à http://analysisofitnews.blogspot.com/) : ses analyses sont toujours pertinentes et bien vues (j’aurais aimé les écrire, c’est tout dire !). Mais, voilà, le trafic restait très maigre… C’est pourquoi j’ai conseillé à Laurent de basculer dans une version en français, ce qui est enfin le cas avec « Désélection Naturelle »… Longue vie à ce blog qui promet d’être passionnant !

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Flins sans la F1 : soutenons le collectif !

J’ai beau être un passionné de sport-automobile, je ne pense pas qu’il soit *indispensable* que la France ait son GP de F1… Et s’il y a quand même un grand prix dans notre pays, il y a déjà assez de circuits pour cela.

Donc, non, Flins ne doit pas sacrifier des terrains utiles pour un projet absurde (surtout vu ce qu’est devenue la F1 moderne…). Le projet de circuit se situe sur la deuxième nappe phréatique d’Ile de France qui alimente près de la moitié des Yvelines et des Hauts de Seine en eau potable… Quand on sait combien la construction d’un circuit est polluante, c’est absurde !

C’est dans ce sens que je soutiens et que je vous engage à soutenir le collectif « Flins sans la F1 » à http://www.collectif-flinssansf1.org/

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Evaluation de iRacing par Soheil Ayari…

Le 17 février 2009, j’avais rendez-vous avec Soheil Ayari afin de lui faire essayer iRacing…
Cela faisait des années que j’avais en tête d’organiser ce genre de “confrontation” : prendre un pilote connu et lui faire essayer une de nos simulations habituelles afin d’avoir son avis sur le degré de réalisme atteint, domaine par domaine. Et dans le cadre du livre que je suis en train d’écrire sur le SimRacing, cette évaluation par un vrai pilote professionnel était indispensable.
Au départ, Soheil n’était pas très “chaud” pour cette évaluation car, selon lui, il n’a jamais aucun feeling avec les jeux vidéo… Mais, justement Soheil, là, il ne s’agit PAS de jeux vidéo mais de simulation, nuance !

Ayant réussit à le “coincer” pour quelques heures devant ma machine, j’avais hâte d’avoir enfin son feedback de champion authentique du sport auto devant l’objet de notre passion… Soheil est bien le pilote idéal pour ce test car, dans sa carrière, il a tout conduit ou presque : Karting, Formule Ford (champion de France en 1994), Formule 3 (champion de France en 1996 et vainqueur de la coupe du Monde à Macao en 1997), F3000 (deux victoires en 97 et 98, plus de nombreux podiums), F1 (test sur Williams-Renault fin 1997), prototype (nombreuses participations aux 24H00 du Mans dont une 4ème place en 2004), Supertourisme (3 fois champion de France de la catégorie en 2002, 2004 et 2005) et GT (nombreuses courses sur Viper, Corvette et 2 fois champion de France sur Saleen en 2006 et 2007 plus le titre internationale en Le Mans Series en 2007) et même des Porsche 935 et 917 lors des rencontres Le Mans Classic… On le voit, un palmarès flatteur (et pas assez connu, c’est pour cela que je m’occupe de rédiger sa biographie !) qui met en exergue sa capacité d’adaptation.
En plus de son aura de pilote rapide, Soheil a la réputation d’être un fin metteur au point ce qui ne gâche rien dans le cadre de notre test. Enfin, Soheil était quasiment “vierge” en terme de simulation, n’en ayant jamais testé avant ce matin là (tout au plus quelques tests de jeux vidéo du genre Gran Turismo et autres…).

De mon côté, j’avais sélectionné la barquette Radical de iRacing sur le circuit de Silverstone car c’est un tracé que Soheil connait bien (il y a courru plusieurs fois en proto et en GT dans le cadre des Le Mans Series). La Radical n’est pas une voiture qu’il a déjà piloté en vrai mais comme la Corvette C6R (sa voiture actuelle en championnat de France GT avec Bruno Hernandez) n’était pas encore disponible sous iRacing, il fallu bien s’en contenter…

Dès les premiers tours de roues, Soheil note que le circuit est très fidèle ce qui permet de commencer sur une bonne note. Au bout de quelques minutes, Soheil est capable d’enchainer les virages sans sortir et commence à aligner les tours chrono. Les temps affichés sont moyens (1’53.4 pour son meilleur tour alors que mon temps de référence établi juste la veille était de 1’50.5) car Soheil se plaint de la sensation au freinage : “impossible de faire du dégressif avec ta pédale qui bouge, là !”.
En effet, le pédalier du Volant Logitech G25 propose une pédale avec un senseur de position plutôt qu’un capteur de pression… Or, sur une voiture de course, la pédale de freins ne présente aucun jeu, tout repose sur la pression à exercer, une différence de taille en matière de sensations !
A force, j’ai réussi à m’habituer à cette distortion par rapport à la réalité mais pour Soheil, le handicap est bien plus grand : il s’agit de redéfinir une manoeuvre de base en une matinée…

En dehors de la sensation au freinage, Soheil est très positif :

  • Le circuit est vraiment super fidèle, c’est carrément exactement cela jusqu’au plus petit vibreur !
  • Pour moi, le circuit est réaliste à 95% (en fait, c’est sans doute moins que cela car l’évolution de l’adhérence de la piste en fonction des passages répêtés et du dépot de gomme qui s’ensuit n’est pas simulé…).
  • La sensibilité au volant et à l’accélèrateur est également très bonne, je donnerais 75% pour le volant et 95% pour la réponse à l’accélèrateur.
  • Pour moi, il n’y a que les freins qui pêchent vraiment et encore, c’est à cause de la sensibilité et du mode de fonctionnement de la pédale. Je ne donne que 50% de réalisme dans ce domaine mais il faudrait voir ce que ça donne avec un autre pédalier (Frex GP propose un pédalier de ce type mais je n’en suis pas encore équipé…).
  • Le SimCom motion n’est pas gênant et la poussée au freinage est bien reproduite… Et on s’habitue vite à ce que ça bouge : je n’y prêtais déjà plus attention au bout de quelques tours.
  • Rien à voir avec les jeux vidéo que j’ai pu essayer : là au moins, il faut doser et la sensibilité au volant est très fine, on sent bien quand on roule sur un vibreur par exemple.

A partir de là, nous sommes passés à une seconde phase de ce test : le réalisme de la sensibilité de la voiture aux changements de réglages. La Radical propose une plage étendue de réglages sous iRacing et Soheil a pu s’en donner à coeur joie !
En effet, le comportement plutôt sous-vireur de la baquette ne lui convenait pas du tout…


C’est pas normal que ça sousvire comme cela dans les rapides, une voiture de course bien réglée, ça ne fait pas cela, pas d’accord !
Dans la dernière épingle de Silverstone, c’est normal que tu sous-vire, toutes les voitures font cela ici mais ailleurs, non, c’est pas acceptable… Fait voir ton réglage…

Comme réglage de base pour la Radical sur Silverstone (version GP), je m’étais contenté du réglage par défaut “basic” plutôt que “advanced” avec très peu de modifications (barre arrière sur “firm” plutôt que sur “medium” justement pour combattre cette tendance au sous-virage vraiment marquée sur la Radical et ce un peu partout…). C’est ici que notre test est devenu vraiment fascinant car Soheil pris les choses en main : modifiant le set-up dans tous les sens, il parvint en moins d’une heure à véritablement métamorphoser la voiture !
Il procéda par touches successives mais sans hésiter à modifier plusieurs choses à la fois (ce que je ne fais jamais de peur de me perdre en route !) et à chaque fois avec un instinct technique très sûr : à peine un tour lancé pour vérifier la validité du dernier choix et déjà le verdict tombe :

  • hum, c’est mieux mais c’est pas encore ça; on va essayer encore plus de pitch (le “pitch” dans la jargon de Soheil correspond à la balance de la garde au sol : plus de pitch veut dire d’abaisser l’avan par rapport à l’arrière).
  • combien on a en poids-roues (le “poids-roues”, c’est la répartition des masses mesurée au niveau des 4 roues), c’est à l’équilibre ?
  • montres-moi jusqu’où on peut aller en “caster” (chasse de la direction)… C’est tout ?


Soheil me demanda de reprendre le volant pour juger de l’amélioration du comportement et, effectivement, la Radical se pilotait bien plus facilement ainsi… Je pus alors tourner en 1’49.4 sans trop forcer. Les deux heures prévues initialement ont été largement débordé tellement le pilote Savoyard était pris par le challenge d’équilibrer la Radical sur le tracé de Silverstone.
C’est dans des occasions comme celle-ci qu’on mesure la différence qui existe entre nous, amateurs passionnés, et des pilotes de la trempe de Soheil qui sont complétement investis dans leur métier : je croyais m’y connaitre en matière de set-up mais je pensais aussi que la Radical était fondamentalement sous-vireuse et qu’on ne pouvait pas trop la changer… En deux temps-trois mouvements, Soheil me démontra le contraire avec une sciende des réglages qui me laissa pantois !

Au final, Soheil attribua une évaluation de 90% à la sensibilité aux réglages. Le mot de la fin de la part de notre pilote ?

Pour découvrir un nouveau tracé, ton truc, c’est vraiment l’idéal !
Si je dois courrir aux USA lors des prochaines saisons, je passerais d’abord par chez toi pour apprendre Daytona ou Sebring, ça sera toujours ça de gagné…

On a pas eu le temps de comparer aussi Rfactor ou GTR-Eevolution mais ce n’est que partie remise car je gage que Soheil est désormais intéressé à en savoir plus sur les possibilité de ces simulateurs.

Pour les plus passionnés, voici la série de set-up modifiés progressivement par Soheil (le N°6 étant le dernier et le plus performant…) : soheil-ayari-radical

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« 365 jours d’école à la maison » disponible, enfin !

Nous venons de recevoir les 2000 exemplaires de « 365 jours d’école à la maison », c’est la joie !

Si vous pensiez que « l’école à la maison » n’était pas légale (et donc pas permise) ou que « l’instuction en famille » n’était pas pour vous (trop compliquée, trop contraignante, pas nécessaire, pas utile), lisez ce livre… Il va remettre en cause ces idées reçues !

Plus d’informations (et pour commander l’ouvrage) sur le site dédié au livre à www.ecolealamaison.org

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Lecture : « C’est maintenant ! 3 ans pour sauver le monde » de Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean

J’apprécie beaucoup Jean-marc Jancovici et donc, je ne peux que vous recommander la lecture de son dernier livre « C’est maintenant ! » co-écrit avec Alain Grandjean (lui par contre, je ne le connais pas).
Disons-le tout de suite, ce n’est pas un ouvrage pour cultiver votre optimisme !
Vous êtes prévenus : dans ces pages, on parle clairement de fin du monde (ou, au moins, fin de notre façon de consommer le monde…), de guerres et de troubles sérieux à tous les étages (sans oublier les désordres climatiques au cas où vous les auriez oublié…).

Le livre explique bien et en langage clair pourquoi on ne peut échapper à une sérieuse, très sérieuse remise en question de notre mode de vie. C’est d’une simplicité désarmante : dans un monde où les ressources indispensables sont en quantités limitées (et, pour la plupart, quasiment non-renouvellable), il est absurde de penser que la croissance (et la consommation) peut être infinie…

Voilà pourquoi on n’échappera pas à la crise des ressources qui nous attend forcément au bout du chemin. Crise énergétique évidemment mais pas seulement : tout ce qui est employé comme matière première dans nos industrie de transformation viendra à manquer tôt ou tard, ce n’est qu’une question de temps. Et, au rythme où l’on consomme ces diverses ressources (et où notre consommation augmente, année après année), ce tôt ou tard va se matérialiser de notre vivant… Soyez prêt !

Cependant et comme le disent fort justement les auteurs « nous ne croyons pas ce que nous savons », même moi, même en écrivant ces lignes !
C’est pour cela que nous pouvons parler de « fin du monde » avec de bonnes raisons de penser que c’est à la fois inévitable et proche tout en croyant que nous ne sommes pas vraiment concernés… Personne n’y échappe, hélas.
Les auteurs font même la liste des « dix bonnes raisons de ne rien faire » qui expliquent notre immobilisme même après une prise de conscience de la situation plus ou moins approfondie.

Bien entendu, les auteurs font des propositions en expliquant pourquoi ces propositions ne sont PAS utopiques et peuvent être appliquées avec succès. Ils illustrent leur conviction avec des exemples célèbres de grands projets qui n’ont pu être réalisés qu’avec une volonté sans faille et des moyens considérables (projet Manhattan et/ou projet Apollo). Ici, la démonstration est déjà plus faible…
En effet, je ne crois pas que la nature humaine (surtout celle de notre époque) est prête pour un effort de cette ampleur avec absence de récompense à la clé… Si ce n’est celle de rester vivant (ça devrait suffire à motiver mais, hélas, on ne croit pas que le danger soit de cette ampleur). Churchill a pu promettre « du sang, de la sueur et des larmes » et tout même être suivi mais c’est seulement parce que le danger était bien présent, incontestable et concret et aussi, rappelons-le, après avoir préféré suivre Chamberlain qui lui proposait la voie des concessions à Hitler (le trop fameux « esprit de Munich » tant décrié mais pourtant encore à l’oeuvre dans tant d’occasions).

Soyons clair, je ne crois qu’un énième ouvrage sur la question va permettre d’ouvrir les yeux à la multitude qui va toujours préférer (et même exiger) que des efforts soient entrepris mais « par les autres » (not in my backyard), c’est plus facile… Pourtant, c’est tout de même bien CE livre que je vous recommande aujourd’hui car il est très accessible, très clair et complétement absent de langue de bois (même les écolos en prennent dans la tête et c’est largement justifié dans quelques cas… à lire rien que pour cela !). Cet ouvrage vous permettra d’avoir une idée précise (et sombre !) de la situation et ainsi de faire plus facilement le tri lorsque vous entendrez les sirènes de la propagande, c’est toujours ça de pris.

En attendant, dansons sur le pont du Titanic car l’orchestre est vraiment bon, on annonce bien des icebergs droit devant mais comment savoir si on ne va pas réussir à les éviter au dernier moment ?

Heureusement, Mozinor nous donne un aperçu de ce que sera la météo du futur (sur TF1 bien sûr !)…. sortez couvert !

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Lecture : « Après la démocratie » d’Emmanuel Todd.

Je ne connaissais pas les précédents ouvrages de cet auteur et je ne vais pas me précipiter dessus : j’aime pas son style et j’aime pas ses idées !
Mais, je dois reconnaitre qu’après avoir lu « Après la démocratie », je ne peux qu’être d’accord avec certaines de ces analyses…

Todd a parfaitement raison quand il explique que la démocratie représentative (le droit de vote, le suffrage universel et tout ce qu’on en connait aujourd’hui) ne s’est pas mis en place en une nuit… Il a fallu d’abord les lents progrès de l’alphabétisation (progression du nombre de gens sachant lire et écrire) et de l’éducation (progression du nombre de gens capables de passer le Bac, entre autres).

Juste également quand il analyse que nos élites n’ont plus confiance dans la capacité de dicernement du « peuple »… Echaudées par les résultats des votes sur les référendums européens, nos élites pensent de plus en plus que « la démocratie est une bonne chose à condition d’en faire bon usage »… C’est oublier un peu vite qu’un Hitler est arrivé au pouvoir (en Allemagne en 1933) par les voies légales.

Tous ces bien-pensants qui pronent la généralisation -rapide- de la démocratie partout dans le monde oublient aussi que les résultats des urnes ne sont pas toujours conformes aux espoirs et prévisions et que dans ces malheureux cas, on n’hésite pas à annuler les élections pour mettre en place un pouvoir fort (comme en Algérie après l’élection -annulée- du FIS ou en Palestine où le Hamas a d’abord eu le pouvoir par des élections -pour le garder de manière violente après mais c’est une autre histoire…-). Bref, ce système n’est pas forcément le bon système pour tout le monde et il faudrait peut-être le réaliser une bonne fois avant de vouloir le généraliser.

Todd critique tout et tous avec un certain allant. Sarkozy en prend pour son grade (qualifier son élection de « moment Sarkozy » est assez bien vu, ça fait référence au « moment Boulanger » déjà connu dans l’histoire de France…) mais il n’est pas seul dans ce tir aux pigeons qui n’épargne personne : los socialos sont bien placés avec en particulier Ségolène qualifiée -à juste titre selon moi- de « vide sidéral »…
Mais notre auteur ne se contente pas d’habiller pour l’hiver le gratin de notre magnifique classe politique, il fait aussi des prédictions et des propositions. Au rayon des prédictions, Todd annonce la fin du suffrage universel direct en europe, rien que cela !
Ceci dit, il a quelques arguments à faire valoir : comme dit ci-avant, l’élite (ceux que Todd nomme « les éduqués supérieurs ») considère que le peuple « vote mal » trop souvent et qu’il faut mettre un terme à cette tendance désastreuse. De plus, il existe déjà une instance de décision politique qui fonctionne sans que ses représentants soient élus d’aucune façon… Il s’agit de la commission européenne bien sûr !
Il suffit donc de dupliquer ce modèle au niveau des nations et le tour est joué… Ce n’est pas impossible mais ça va pas se faire en quelques mois (sauf événement imprévu).

Enfin, Todd conclut avec une proposition : puisque c’est le commerce global qui est en train de tuer nos économies et de miner notre système démocratique, supprimons (ou au moins bridons) le commerce global !
En fait, c’est simplement un retour à une certain dose de protectionisme (c’est tendance en ce moment)  car c’est, selon lui, le dogme du libre échange qui est la source principale de tous nos maux. Là aussi, Todd fait valoir quelques arguments qui sont plus ou moins valables mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a là une bonne dose de bon sens tant notre actuelle mondialisation, sensée nous apporter le meilleur, nous a surtout montré son pire visage.

Je ne recommande pas spécialement la lecture de ce livre qui n’est pas formidablement agréable à lire et dont l’auteur n’est pas non plus formidablement sympatique mais puisque je suis passé par là, je voulais au moins vous faire profiter des grands traits de cette réflexion…

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Livre sur le SimRacing : appel à témoignages…

Ainsi que je l’ai déjà évoqué ici, je suis en train de rédiger un livre sur le Simracing qui sera publié en Juin 2009 par Pearson (voir à https://alain-lefebvre.ovh/archives/179). Dans ce cadre, j’essaye de réunir le maximum de témoignage venant de la communauté… J’ai commencé à diffuser ce questionnaire sur quelques forums des sites de ligue de SimRacing… Si vous avez d’y répondre vous aussi, n’hésitez pas à m’écrire à alefebvre-at-gmail.com. Dans le tas, s’il y a des questions qui ne vous concerne pas (organisation par exemple), vous zappez !
Merci d’avance.

Question subsidiaire importante : acceptez-vous d’être cité dans le livre ou voulez-vous seulement que votre témoignage soit utilisé de façon anonyme ?
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Votre meilleur et votre pire souvenir en course ?
Pouvez-vous expliquer comment vous avez progressé et atteint votre niveau actuel ?
Dans cette progression, y a t-il eu un moment clé ? Une technique que vous avez découvert par hasard (laquelle ?) ?
Ou une aide venant d’un vétéran qui vous a permis de comprendre comment « franchir la barre » ?

Pourquoi vous impliquez-vous dans l’organisation de courses et l’animation d’une ligue, que cela vous apporte-t-il ?
Quels sont les problèmes les plus ardues à résoudre ?
Comment voyez-vous l’évolution de votre ligue ?
Quelle est votre simulation préférée ?
Comment expliquez-vous que GPL soit encore si populaire (dix ans après sa sortie !) ?
Comment voyez-vous l’évolution de votre simulation préférée ?
Quelle est votre mod préférée et pourquoi ?

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J’ai déjà reçu une bonne vingtaine de réponse mais plus il y en aura, mieux cela sera !

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Environnement : « Le syndrome Madoff »… Un éditorial bien vu !

Je reproduis ici tel que je l’ai reçu l’éditorial de Jean-Pierre Camo (Directeur de Biocontact) paru dans le numéro de février 2009 du magazine « Biocontact » (mensuel distribué dans les magasins Biocoop). Après l’avoir lu, j’ai trouvé ce texte tellement juste que j’ai aussitôt contacté Jean-Pierre Camo pour lui demander l’autorisation de reproduire son texte intégralement… Le voici, à méditer !

le syndrome madoff

Vous avez sans doute entendu parler de ce financier new-yorkais qui se faisait passer pour un génie de la finance et qui a escroqué 50 milliards de dollars à ses clients trop crédules. Pensez donc ! Bernard Madoff arrivait à leur servir des rémunérations alléchantes (bien supérieures à celles du marché) sur l’argent qu’ils lui confiaient. Comment faisait-il ? Tout simplement en prenant l’argent de ses nouveaux clients pour payer les intérêts de ses clients plus anciens. Ce qui l’obligeait à trouver sans cesse de nouveaux pigeons pour payer les derniers arrivés… Sauf qu’à un certain moment, le système s’effondre : on ne peut en effet trouver à l’infini de nouveaux clients.

Cette folle et irresponsable course en avant ne rappelle-t-elle pas la marche de notre monde, appuyée sur le rêve illusoire de la croissance ? Tout le monde (ou presque) y croit : notre bonheur et notre prospérité en dépendraient ! Plus de consommation et plus de production résoudraient tous nos problèmes ! Sauf qu’on fait du Madoff sans le savoir : en « pompant » toutes nos ressources énergétiques (gaz, pétrole, bois, charbon), en épuisant nos ressources naturelles (eau, poissons, sols, forêts), en polluant notre environnement (mers, rivières et lacs, air), nous sommes littéralement en train de voler les générations futures. Que leur laisserons-nous ?

Quelques exemples édifiants.

Les OGM, basés sur la croyance que les plantes devraient s’adapter aux pesticides, cautionnent de ce fait une pratique agricole qui empoisonne la Terre et ses habitants.

Le nucléaire, malgré ses arguments « énergie propre », est générateur de déchets dont la radioactivité se diffusera des milliers d’années durant. Et ce n’est pas en les enfouissant sous terre ou au fond de la mer que le danger disparaîtra !

La pêche industrielle, avec ses chaluts géants qui raclent le fond de la mer, détruisant tout sur leur passage, nourrit certes l’humanité. Mais demain ?

Les pesticides se retrouvent dans l’alimentation (fruits et légumes, vins…) avec des effets dont on ne soupçonne même pas la dangerosité, surtout lorsqu’ils sont combinés.

Les abeilles : empoisonnées par les pesticides, elles ne polliniseront plus les plantes à fleur, brisant un maillon capital de la chaîne alimentaire.

Le CO2 émis par les transports, indicateur fidèle de la croissance, continuera longtemps encore à réchauffer notre planète, même à supposer que nous cessions d’en émettre aujourd’hui.

Mais, finalement, la plus grande menace sera probablement l’extinction de notre espèce par la baisse drastique de la fertilité masculine.

Un enfant de quatre ans peut comprendre qu’une croissance infinie dans un monde fini est impossible. Il ne peut y avoir de « durable » sans sobriété. Il ne s’agit plus d’adapter la croissance à des impératifs écologiques et planétaires (exemple des voitures écolos) mais de la remettre en question. Il faudra apprendre à « vivre mieux avec moins » et non « vivre moins mal avec plus » !

Madoff a surtout escroqué des milliardaires. Certes, cela ne les ruinera pas. (Bien que certaines banques, par l’odeur du profit alléchées, ont honteusement trempé dedans et joué avec l’épargne des petites gens). Mais cela n’est rien comparé au hold-up des tenants de la croissance sur les générations futures…

Les clients de Madoff ont perdu de l’argent. L’humanité risque bien plus… Madoff risque la prison. Nos dirigeants et nos décideurs ne risquent rien, tout simplement parce que peu de citoyens sont conscients de l’arnaque. A quand le sursaut des consciences ?

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L’année 2008 en photographies : magnifiques et spectaculaires !

Cela nous vient du Boston Globe et ça vaut le coup d’oeil=> http://www.boston.com/bigpicture/2008/12/the_year_2008_in_photographs_p.html

2008 has been an eventful year to say the least – it is difficult to sum up the thousands of stories in just a handful of photographs. That said, I will try to do what I’ve done with other photo narratives here, and tell a story of 2008 in photographs. It’s not the story of 2008, it’s certainly not all stories, but as a collection it does show a good portion of what life has been like over the past 12 months.

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Un nouveau projet en cours : un livre sur le SimRacing

Le SimRacing, vous commencez à savoir ce que c’est si vous lisez ce blog (SimRacing : simulation de courses automobiles). Je viens de signer un contrat avec Pearson (www.pearson.fr) pour publier un titre sur ce sujet.

Voici quelle sera la structure de cet ouvrage :

Partie I – Découverte du SimRacing
1 – Définition, origine et caractéristiques…
# Introduction à la simulation automobile et ses spécificités.
2 – Paysage de l’offre actuelle : les simulations les plus populaires
# Présentation des simulateurs actuels et des modes indispensables
3 – Les ligues : le SimRacing organisé en communautés
# Les principales communautés. Pourquoi est-il indispensable d’y adhérer
4 – Différentes façons de vivre sa passion : le modding et l’organisation
# Deux approches liées au SimRacing. Quelques conseils de modding et d’organisation d’événements
5 – Suivre l’actualité et l’évolution du domaine : les sites et les forums incontournables (en plus de celui de votre ligue)
# Conclusion première partie : la grande diversité et du SimRacing et quelles sont ses voies d’évolution…
Partie II – Culture du sport automobile : la philosophie des réglages
1 – Voiture de ville – voiture de course : une approche différente des réglages (pneu, frein…)
2 – Méthodologie des réglages : dans quel ordre ?
3 – Quels réglages selon les situations
# en qualifications
# en course
# selon le type de circuit
# selon le type de voiture
Partie III – Devenir compétitif
1 – Les différents types de joueurs – c’est quoi un « alien » ?
2 – Méthodologie pour progresser
Choisir sa catégorie et son championnat : éviter de se disperser
S’entrainer et atteindre le niveau requis : se fixer un objectif rationnel
3 – Travailler la mise au point : comprendre les réglages, utiliser la télémétrie
4 – Aspects tactiques – gestion du pilotage
Aller vite sur un tour et aller vite en course : pas exactement la même chose…
Obtenir des résultats : savoir gérer les événements
5 – Progresser grâce à la communauté : conseils et réglages, votre ligue est là pour ça !
6 – Les témoignages des meilleurs : des avis validés par l’expérience
7 – Les incidents de course : discipline de ligues ou « safety rating », des approches différentes
8- La triche et les tricheurs : quelques cas exceptionnels

Je vais m’appuyer largement sur la communauté et les témoignages des spécialistes. Si vous avez envie de participer, à m’envoyer des témoignages, n’hésitez surtout pas !

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Retour sur ODLCH.fr

Déjà 17 articles de publiés sur « l’observatoire de la connerie humaine »… Oui, il s’agit de vidéos glanées ça et là (surtout Youtube en fait) et, bien sûr, on y retrouve -entre autres- la série des « régis est un con » mais pas seulement car la connerie humaine s’exprime avec une formidable diversité !

Je vous encourage à y faire un tour bien entendu mais pas seulement : suggérez-moi des vidéos ou des articles qui illustrent ce vaste sujet. Une précision : il vaut mieux que ces « illustrations » soient drôles car ODLCH est orienté humour (la connerie humaine est déjà assez pénible à supporter alors, pour une fois, qu’elle nous fasse rire !).

Merci d’avance. www.ODLCH.fr

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Une collection de photos « incroyables »

Voici un PDF qui regroupe quelques photos belles, suprenantes ou même « incroyables »…
Elles sont issues d’un powerpoint qui circule sur le Net. Pour vous, je l’ai converti en PDF et j’ai viré celles que je trouvais de « mauvais goût » (il y en a toujours dans ce genre de compilation…), enjoy!

_photosincredibles_ 

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Observatoire de la connerie humaine : odlch.fr

Suite à un échange avec mes fils, j’ai eu l’idée de créer un nouveau blog (oui, encore un !) : l’observatoire de la connerie humaine (vaste programme !)… Déjà visible à www.odlch.fr.

Cette fois, il ne s’agit pas de pourfendre les cons et leurs conneries insondables mais plutôt d’en rire : certaines vidéos qui illustrent l’infinie connerie humaine sont vraiment drôle et j’ai pensé les rassembler à travers cette modeste initiative…

Donc, si vous connaissez des vidéos qui méritent de se retrouver postées sur ODLCH.fr, faites-moi signe !

Bien entendu, ça ne se limite pas à l’irresistibles série des « Régis » ni aux autres moins connus : tout ce qui illustre la diversité de la connerie humaine (sous un angle humoristique de préférence) est le bienvenu.

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Mise en page d’un livre : une expérience éprouvante

Je participe activement à un projet initié par mon épouse : un livre sur l’école à la maison.
« L’école à la maison » est un concept assez neuf en France et peu répandu (même si c’est en croissance dernièrement). Nous avons pratiqué « l’instruction en famille » (l’autre nom pour « école à la maison ») depuis 10 ans et ma femme tenait un blog de nos expériences quotidiennes menées avec nos fils.
C’est le contenu issu de ce blog que nous avons repris pour faire ce livre.

L’auteur de ce livre, c’est ma femme mais, comme pour son précédent ouvrage (La Pédagogie Montessori Illustrée) j’ai participé un peu au niveau de l’articulation du contenu. Cette fois, je suis allé plus loin dans mon implication car je me suis également occupé de la mise en page. Oui, car comme pour « La Pédagogie Montessori Illustrée », nous allons d’abord diffuser cet ouvrage en auto-édition (la seconde édition de « La Pédagogie Montessori Illustrée » a été reprise par un éditeur traditionnel).

L’auto-édition est aujourd’hui bien plus accessible qu’il y a quelques années. J’ai déjà diffusé « Racing » en auto-édition et on commence à avoir un peu de recul sur cette pratique. Pour notre livre actuel (dont le titre sera « 365 jours d’école à la maison », voir à www.ecolealamaison.org), l’ambition en terme de mise en page était élevée puisque le livre est abondamment illustré : plusieurs centaines de photos sont présentes dans les pages  de « 365 jours d’école à la maison ».

Cela n’a pas été facile car j’ai du faire face à la complexité de la mise en page lorsqu’on veut que les images soit partie intégrante du contenu et non rejettées dans un cahier central comme cela se pratique souvent dans les livres de type biographie par exemple. Là, il s’agissait de caler le texte autour de 2 voire 3 photos par page et cela était long et difficile.
Long parce que l’ouvrage fait presque 200 pages (196 exactement) et difficile parce qu’une modification au milieu d’un chapitre oblige à reprendre tout le calage du chapitre à partir du changement… Long et pénible !
Cela ma pris un bon mois alors que je pensais initialement boucler cela en deux semaines.

C’est Frédéric Box (www.profilbox.com) qui s’occupe de la couverture et il ne nous reste plus qu’à trouver un imprimeur compétitif et, bien sûr, à vendre le livre !

Quelques morceaux choisis du livre pour vous donner une idée… Ci-dessous, un ensemble de photos d’écrans (46) de la version de travail (prise courant janvier 2009).

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Sort du piqué !

Une vidéo que j’avais vu il y a quelques mois mais sur un site où on ne peut la partager… La voilà enfin sur YouTube. Je vous laisse apprécier la voix paniquée du navigateur !

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Web 2.0, fin de partie et suite

Je ne suis pas le seul à ressentir une certaine « web 2.0 fatigue » : ses leaders se perdent en vaines disputent (voir la polémique entre Loic Le Meur et Michael Arrington à http://fr.techcrunch.com/2008/12/14/fr-baston-de-bloggeurs/) ou disent haut et fort qu’ils sont dégoûtés (voir Chappaz et le dernier billet de son blog à http://www.kelblog.com/2008/12/tout-envoyer-promener.html).
Bref, ça sent la fin de partie. Il faut dire qu’on a eu une déferlante très importante de services pendant ces dernières années, certains très utiles et bien réalisés, d’autres moins. On se rend bien compte que cette vague du Web 2.0 ne va pas laisser que des souvenirs impérissables à quelques exceptions près.

Il faut dire qu’il faut du temps avant de digérer vraiment des nouveaux services qui induisent de nouveaux usages. Le web 2.0 a d’abord provoqué beaucoup de consommation de temps : temps passé à découvrir ces nouveaux services et temps passé à les utiliser. Car ces nouveaux services et usages sont très chronophages.
Gérer son identité numérique, ça prend du temps, tenir un blog, ça prend du temps et ainsi de suite. Or, on s’aperçoit vite que dans notre société d’abondance, in fine, le temps, c’est ce qu’on a le moins !

Je me suis rendu compte qu’on était en train de vivre un tournant quand mon fils ainé m’a annoncé qu’il avait supprimé MSN de son Mac : « ça prend trop de temps ce truc » explique-t-il. Voilà une geste que je n’attendais pas de sa part vu combien il était accro au chat, comme ses frères et ses copains.
Que finalement, il décide que l’email permettait aussi d’échanger sans consommer autant de temps que le chat (alors qu’auparavant l’email était tout juste bon pour des « vieux » comme moi…) me semblait être un signe qu’on était effectivement en train de tourner une page et que tous ces services étaient en train de perdre au moins une partie de leur magie…

Je ne suis pas en train de vous prédire que l’Internet va s’enfoncer dans une crise comparable à ce qu’on a vécu en 2002 et que l’innovation sa s’éteindre ou même se mettre en pause. Simplement, on va se rendre compte que le cours de l’évolution du web est déjà « passé à autre chose »…
Et cet « autre chose », c’est quoi selon toi ?

Eh bien, il suffit de regarder les tendances fondamentales que ces dernières années nous ont enseigné :
1- les gens aiment échanger entre eux.
2- les gens aiment créer du contenu quand c’est facile à faire (attention, l’aspect « facile à faire » est vraiment important ici… Car quand c’est trop compliqué, les gens zappent).
3- les gens aiment que ce contenu soit « personnalisé » (comprendre, porte sur eux).
4- les gens aiment que ce contenu puisse être vu par leurs amis.

Donc, à partir de là, il est facile d’en déduire que le « user generated content » ne va pas faiblir et va même au contraire s’étendre puisqu’on a déjà les sites qui permettent de publier et de diffuser ces contenus (Youtube et Facebook par exemple), il ne manque plus que les sites qui permettent de réaliser facilement ces contenus. Et c’est justement ce qui est en train d’arriver.

Un exemple : JibJab. Ce site était déjà connu pour diffuser des petites animations humoristiques comme le très réussi « This land is my land » que vous pouvez revoir ci-dessous :

Eh bien Jibjba met désormais l’accent sur la possibilité de créer des petites animations où ce sont VOS photos qui vont illustrer les personnages. Comme dans la séquence des luttins qui dansent qui a été réalisée par ma femme et que j’ai ensuite intégré dans cette vidéo :

Oui, je pense vraiment que c’est là une des voies d’évolution du Web après la frénésie du Web 2.0 et tant mieux.

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Un peu de « iRacing fatigue » !

Un peu de « iRacing fatigue » !

Depuis quelques semaines, j’ai un sentiment croissant de frustration vis-à-vis de iRacing…
Il ne s’agit pas ici de remettre en cause la qualité de cette simulation que j’ai largement commenté dans ces pages. Simplement, il s’avère que le système de « safety rating » n’est hélas pas suffisant pour assurer des courses propres.
C’est avec un certain recul que j’en suis arrivé à cette conclusion. Finalement, tous ceux qui mettaient en avant le système des ligues avaient sans doute raison : actuellement, je ne vois pas de meilleur moyen d’arriver à « policer » un peu mieux ces courses.

Je m’explique : le SR est un système simple… Soit vous arrivez à faire une course avec le moins d’incidents possible et votre rating s’améliore, soit vous cumulez trop d’incidents (le « trop » est aussi fonction du nombre de tours parcourus et même du nombre de virages franchis « proprement ») et votre rating se détériore. Sur le principe, rien à dire, c’est parfait en théorie. Mais comme le dit si bien JL Gassée « je veux aller habiter en théorie car tout marche parfaitement en théorie ! »…
En pratique, les choses se gâtent un peu. Il faut mettre de côté les incidents qui sont de votre fait : vous avez pris un trajectoire trop large et vous mettez une roue dans l’herbe, hop, un point de moins. Cette roue dans l’herbe se transforme en sortie de route, perte de contrôle, deux points de moins. Cette perte de contrôle se termine dans le rail, contact, 3 points de moins… Eh oui, dura lex, sed lex !
On le comprend assez vite : il faut rouler propre et chercher à assurer car les erreurs se payent cash et tout de suite.

Là où ça ne va plus, ce sont les 4 points qu’on vous retire lors d’un contact avec un concurrent. 4 points, c’est la plus haute sanction et c’est normal puisqu’un contact avec un adversaire est aussi la faute la plus grave. Donc, je trouve normal d’être sanctionné quand je suis trop optimiste et que je vais percuter au freinage celui qui était devant moi (et qui n’y était pour rien, le pauvre !) mais je n’arrive pas à avaler que la sanction s’applique aussi quand je suis la victime de ce type d’erreurs !
Ce problème est connu et il est débattu à longueur de forum sans que personne ne puisse vraiment trouver une solution car il n’y en a pas. En effet, c’est déjà assez difficile, pour des juges humains, de déterminer qui est le responsable dans le cadre d’un « incident de course » alors inutile de le demander aujourd’hui à un logiciel… Restons raisonnable.
Et même, le parti-pris des concepteurs de iRacing de sanctionner toutes les partis peut se défendre dans bien des cas : ce n’est pas parce que vous êtes touché à l’arrière que vous êtes forcément la victime… Dans bien des cas, ça peut-être vous le responsable !
Imaginons que vous retournez en piste sans précaution après une sortie de route, coupant la trajectoire de celui qui arrive alors et vous accroche… Clairement, c’est celui qui est percuté qui est en tort là. Autre exemple : un pilote vous rattrape (il est nettement plus rapide que vous) et vous attaque au freinage… Vous résistez en fermant la porte… L’accrochage qui s’en-suit est alors évidemment de VOTRE faute.
Donc, dans tous ces cas, il est normal d’être sanctionné.

Mais quand vous en êtes à la énième course où un sagoin vous sort sans vergogne (que ce soit en oval à Daytona ou en routier en Skip Barber), vient un moment où vous avez marre… Marre de ces courses ruinées par le mauvais comportement d’adversaires indélicats et marre de voir le SR dégringoler alors que vous vous efforcez de rester propre.

Bref, j’en suis là sur iRacing et je crois que je faire un break pendant quelques semaines pour évacuer cette frustration. C’est dommage parce que, par ailleurs, cette simulation permet de vivre des moments vraiment uniques !
Il y a deux semaines, j’ai eu l’occasion de disputer une course géniale au Loews en Silverado où j’ai terminé 4ème après avoir été dans le paquet de tête pratiquement tout le long (mais je n’ai pas aussi bien géré les derniers tours que les 3 autres vautours qui ont su rester devant moi !). Normallement, des courses comme ça compense bien des gâchis mais là, j’avoue, je sature un peu.

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Bilan saison 2008 en SimRacing

C’est l’heure des bilans et je me suis penché sur ma saison 2008 de Simracing. J’avais décidé de me consacrer principalement au championnat Master Series qui se courrait sur GP79/Rfactor et le bilan est à la hauteur de mon investissement : sur 15 courses disputées (je suis l’un de ceux qui a été au départ de toutes les manches… l’assiduité, ça aide un peu quand on vise une bonne place finale !), j’ai terminé onze fois, avec une victoire, six podiums et une pole-position (jai loupé de peu d’avoir le meilleur tour en course à Monza…).

Du coup, j’ai terminé second au classement « master cup » (voir à http://1979gpmasters.forum-actif.net/resultats-et-classements-results-and-standings-f4/classement-masters-cup-t39.htm) et 3ème au classement « 79 trophy ». Cerise sur le gateau, on a également enlevé le classement par équipe (Ligier) dans le classement « 79 trophy » (pour un point !) alors qu’on s’est contenté de la seconde place dans le classement « Master Cup »…

Bref, tout ça considéré, c’est pas mal. 

Toujours sur le mod GP79, j’ai fait quelques courses avec la « Legends League » qui regroupe beaucoup de monde et j’ai pu accrocher quelques bonnes performances comme second à la manche courru au Mans et 7ème pour la course de Paques à Monaco (oui, 7ème ça parait pas formidable mais l’opposition était nombreuse et très relevée…).

J’ai également participé au championnat GP79 organisé par la FFSCA mais ce championnat a beaucoup souffert du manque de participants et je n’y suis donc pas resté jusqu’au bout.

A partir du mois de mai, j’ai commencé ma progression au sein du système iRacing et j’en suis aujourd’hui à la licence C (une victoire en Mazda et quelques « top 5 » dans les autres catégories). Mais là, je ressens une petite lassitude de iRacing que je vais traiter dans une chronique à part…

Pour la saison prochaine, je vais remettre en ça sur GP79 en participant à la suite du Master Series qui est devenue une vraie ligue : Historic SimRacing Organisation (voir à http://historicsimracing.ace.st/).

Avec HSO, je vais participer au championnat GP79 (15 manches en 100% de distance, 100% de dégats) mais aussi au championnat Procar (des BMW M1 en lever de rideau des épreuves européennes) ainsi qu’au championnat Aurora (une mod dérivé de GP79 et un championnat qui se dispute principalement sur des circuits britaniques). C’est là tout mon programme sur Rfactor (et c’est déjà pas mal !).

Je vais continuer sur iRacing mais en sélectionnant plus mes participations pour ne faire que les courses sur les voitures qui me plaisent.

En marge de mes courses, j’ai également lancé un projet de mod (sur la Ferrari 312B de 1970, voir à http://rfactorcentral.com/detail.cfm?ID=Ferrari%20312B%20F1%2D1970). Là, le projet est un peu dormant mais je compte bien le relancer d’ici peu…

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Allez, avouez, vous aussi vous détestez Noël !

Aujourd’hui, je vous propose une chronique que j’avais rédigé en décembre 2001 sur mon ancien blog. Je viens de la relire et je n’ai pas envie d’en changer un seul mot !

Bien entendu, quelques éléments ont évolué entretemps (ex : je ne fait plus mes courses au « supermarché du coin » depuis que je ne vais plus qu’au biocop de Drumettaz mais bon, c’est un détail… ou le cas des chiens Sony qui date un peu aussi) mais le sens général reste parfaitement valable et bien adapté à cette période déprimante…

Mercredi 19 décembre 2001 – La terrible vérité sur les fêtes de Noël.

Allez, avouez, vous aussi vous détestez Noël !

 

Et allez, nous entrons dans l’horrible période des « fêtes de fin d’année » avec tout son cortège de comportements absurdes et stéréotypés qui s’ensuit.

Soyons clair, je déteste Noël et cette obligation de faire la fête sur commande. Pour moi, un réveillon réussi, c’est une soupe, un yaourt et au lit à 9h30 !

Certaines années (hélas déjà trop lointaines), je suis parvenu à convaincre ma femme d’agir ainsi et  là, c’était le bonheur. Mais, avec les enfants, je dois dire que c’est de plus en plus difficile de faire l’impasse sur ce rendez-vous incontournable.

Alors quoi, serais-je donc le plus repoussant des rabat-joie pour ainsi tourner le dos résolument à cette période de réjouissance populaire ?

Je ne crois pas et je dois dire que je suis vraiment étonné qu’il y ait aussi peu de gens qui fassent comme moi (ou qui osent le mettre en avant…). Car enfin, trouvez-vous vraiment « festif » de  devoir acheter des cadeaux à vos proches à date fixe ?

Trouvez-vous  judicieux de devoir submerger nos chères têtes blondes de jouets qui vont être cassés dans l’heure qui suit ou oubliés les semaines suivantes (et s’en iront ainsi rejoindre les quelques centaines d’autres qui dorment à la cave) ?

Ne trouvez-vous pas affligeant ces tombereaux d’hypocrisie qui se déversent à cette occasion, tous ces beaux sentiments qui s’expriment uniquement parce « c’est Noël et c’est le jour où tout le  monde doit être heureux » ?

Trouvez-vous  intelligent de ratiboiser des millions de sapins qui vont inéluctablement perdre leurs aiguilles sur nos parquets ?

Trouvez-vous  sain et appétissant de se gaver de mets tels que (retenez-vous de vomir, c’est une chronique propre ici !) huîtres, foie gras, dindes farcies et autres buches glacées (je me suis retenue d’écrire « beurk » derrière chaque met car, dois-je le préciser, cette simple énumération m’écoeure complétement…) ?

Ne voyez-vous  pas que les petits personnages plantés dans l’infecte buche glacée synthétique ressemblent trait pour trait aux nains de jardins que les plus lobotomisés de nos concitoyens parsèment sur leurs pelouses (au passager, j’en profite pour exprimer ma profonde sympathie à tous ceux qui dérobent ces nains de jardins, voilà de « l’action directe moderne » bien placée) ?

A propos de buches glacées synthétiques, cette semaine, vision d’horreur au supermarché où je fais mes courses habituelles :  le rayon surgelés a été replacé par des congélateurs débordants de centaines de buches glacées, toutes plus colorées et synthétiques les unes que les autres… Souriez, c’est la fête !

La seule chose que je trouve réjouissante avec Noël c’est de voir comment l’église catholique a complétement perdu le contrôle de cet événement et son impuissance à en faire encore une fête religieuse…

Mais le plus terrible avec Noël, je l’ai entendu hier lors d’un micro-troittoir diffusé sur France-Inter à propos des chiens électroniques (cette nouvelle vague de jouets inventé par Sony, des sortes de Furby mais qui bougent et qui aboient !). On y entendait des mères de famille qui vantaient le côté pratique de ce type de jouet en les comparants à de « vrais » chiens !

Mais jusqu’où est-on tombé dans cet enfer moderne pour que des gens normaux (?) puissent ainsi admettre et proférer une comparaison aussi absurde ?

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Plus de sac plastique mais des téléphones… Jetables ?

A l’heure où les sacs plastiques ne sont plus distribués dans les grandes surfaces (une bonne mesure), voilà qu’on continue à faire n’importe quoi dans d’autres domaines… Voyez l’article Bic Phone : 100.000 téléphones « jetables » dans la nature qui vient de paraitre sur GreenIT.

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Connerie humaine, un nouveau record du monde ?

Le record du monde de la connerie humaine est sans cesse pulvérisé !

Il y a même un site dédié à suivre les meilleures « performances » dans ce domaine et c’est le fameux « Darwin Awards » (lire aussi la présentation de ce site utile par wikipedia). Ce que je vous propose aujourd’hui est de ce niveau, jugez plutôt (trouvé sur le site de JP Petit) : à la terrasse d’un café un ressortissant du Moyen-Orient sortir un pistolet 9 mm devant des enfants, à l’occasion d’un mariage (fond sonore musical). Il tire un coup en l’air, la tend à son fils en bas âge. Celui-ci appuie aussitôt sur la détente et atteint son père en plein ventre. La vidéo s’interromp alors.

C’est-y pas beautifull ?

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Baisse du niveau, une preuve de plus…

Un article publié sur TechCrunch France qui me parait tout à fait significatif : Le Top 10 des recherches 2008 de Yahoo France…Ca vole haut là aussi

Extrait :

(…) Le top 10 des recherches de Yahoo France? Voici le résultat global

1. Secret Story
2. Olympique de Marseille
3. Plus belle la vie
4. Paris Saint Germain
5. Star Academy
6. Rihanna
7. Barack Obama
8. Nouvelle Star
9. Carla Bruni
10. Akon

Donc dans le top 10, 3 shows de télé réalités, 2 pop stars et 2 Clubs de foot. On notera aussi la présence de Barack Obama qui est l’homme politique qui intéresse le plus les français (plus que nos propres hommes poltiques.). Désolé pour les supporters du PSG, l’OM arrive en tête. Si on regarde dans les classements thématiques, l’iPhone arrive en tête des gadgets, devant Barbie et la Wii. Après Obama on trouve Rachida Dati et notre président. Côté people: Carla Bruni arrive en tête devant Michael Jackson et Paris Hilton.

Ce résultat est significatif de ce qui motive les masses : rien que des sujets futiles (à part Obama et encore) où la beauferie (football) se dispute à la bêtise crasse (télé-réalité). Ce n’est pas pour autant propre à la France : les résultats ailleurs dans le monde sont tout autant affligeants, rassurez-vous !

Voilà encore une preuve, s’il en était besoin, que le niveau (culturel, intellectuelle) baisse de plus en plus. L’Internet n’a pas apporté d’amélioration à ce niveau (contrairement à toutes les prévisions utopiques qu’on pouvait lire il n’y a pas si longtemps genre « la connaissance à portée de tous »…).

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Etes-vous fasciste ?

Oui, la question paraît abrupte posée ainsi… Pourtant, quand on ne respecte pas les codes du politiquement correct, on est vite traité d’ultralibéral, voire de fasciste.

La vérité, c’est que tous ces gauchos sont souvent des tartuffes : impeccables intellectuellement en apparence mais fourbes et hypocrites dans le fond. Avec eux, impossible de critiquer la démocratie, même quand elle présente des failles, interdit de critiquer les peuples et les masses (même quand c’est justifié) et ainsi de suite…

Voici une petite vidéo qui démontre que je ne suis pas la seul à penser ainsi (merci à Laurent P. qui a déjà eu à faire avec les tartuffes de la « Ligue des Droits de l’Homme » et qui donc connait bien le sujet…).

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Une illustration du monde d’aujourd’hui à travers un documentaire…

Hier soir, sur Arte, il y avait un documentaire tout à fait intéressant : Mâles en péril
Un documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (ARTE France/Point du Jour, 2008)

Féminisation de la nature d’un côté, diminution du nombre de spermatozoïdes chez l’homme de l’autre. Dans « Mâles en péril », le documentaire qu’ils ont réalisé, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade livrent une enquête édifiante sur ces phénomènes inquiétants. Une véritable investigation scientifique qui met au jour de bien troublantes questions…

Et c’était très bien fait, convaincant, effrayant même.

Mais, même si le sujet est grave, le plus important n’était pas dans la menace sur la fertilité… Le message était plus subtil. Il s’agissait surtout d’habituer les masses au fait qu’elles vivent désormais dans un monde empoisonné et que, forcément, ce n’est pas sans conséquences (il y a toujours un prix à payer n’est-ce pas ?).

Ce n’est pas la première fois qu’on a ainsi droit à un documentaire plein de révélations stupéfiantes. Et ceux qui autorisent (et même favorisent) la publication/diffusion de ces révélations savent très bien ce qu’ils font : ils n’ont nullement à craindre un soulévement des peuples outrés par le traitement inique qui leur est fait !

Non, une révolte (justifiée) n’est pas plus à redouter qu’une révolution de type « grand soir » car les seules choses qui préoccupent les masses sont :
– qu’est-ce qui y a ce soir à la télé (sauf sur Arte, of course !) ?
– a-t-on encore un peu d’argent pour s’acheter des fringues « à la mode » lors des prochaines soldes ou pour partir en vacances de ski (désormais quasi-obligatoires) ?

Et cet abrutissement -volontaire !- est la norme depuis une vingtaine d’année. Mais, les penseurs de la techno-structure n’oublient pas la nécessité de distiller la vérité par petites gouttes de temps en temps, comme un médicament homéopatique : un documentaire sur une chaine de faible écoute tous les six mois, ça suffira largement pour diffuser la terrible vérité. C’est le principe de la grenouille et de l’eau bouillante :

« quand on jette une grenouille dans l’eau bouillante elle saute de la casserolle d’un bond, si on met la grenouille dans l’eau froide et qu’on allume le feu dessous la casserolle elle y reste jusqu’à ce qu’elle cuise ».

Dormez tranquilles braves gens…

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Diplome iRacing : ça c’est du marketing !

Je viens de recevoir une petite surprise… Un diplome iRacing suite à ma victoire sur Formule Mazda à Road America !

Hello,

Congratulations on getting that first win. Hopefully it will be the first of many (perhaps it already is!)

Please take a look at the certificate, if you see any problems with it or see something you would like changed, please let me know by emailing awards@iracing.com. It is a partly automated process, so it is possible changes may be required.

If you are waiting on the certificate for your first oval win, please give a little more time for that to arrive.

Regards,

Tim Wheatley

ça peut paraitre un peu ridicule mais en fait, c’est assez bien joué de leur part je trouve : ça fait plaisir et c’est une façon pas plus bête qu’une autre de « marquer le coup »…

Voici le récit rapide de cette course déposé sur le forum de la FFSCA le 2/11/2008 :

Première course officielle avec la Mazda (j’ai merdé dans une course où l’on était que 4 en début d’apm) et… Première victoire !!
(j’avais déjà gagné deux courses en oval avec la Legends mais des manches non-officielles car le quota n’était pas remplit…)

Incroyable, quelle course !
Je pars en fond de grille (pas de qualifs) et je commence mal : 2 spin lors des 2 premiers tours. Le temps de me calmer et je suis 8ème (car il y eu d’autres vracs aussi).
Une fois que j’arrive à tourner régulièrement en 2.09, je m’aperçois (à ma grande surprise) que je remonte sur ceux qui sont devant. Incrédule, je constate que je peux les passer les uns après les autres.
à mi-course, je suis 4ème et plutôt satisfait mais ce n’est pas fini !
Une déconnexion devant (ou une autre cause) et me voilà 3ème. Je remonte toujours…
à cinq tours de fin, je suis presque dans le sillage du second que je saute le tour d’après. Bon, on arrête de rêver car le premier est à plus de 40 secondes… Reste à finir tranquillou et ce sera déjà pas mal.
Mais, que vois-je, l’écart se réduit à vue d’oeil !
Peut-être le premier a-t-il abimé sa voiture et se traine-t-il jusqu’à l’arrivée comptant sur son avance pour préserver sa place ?
-30 secondes, -25, -20, l’écart fond toujours mais il ne reste que 2 tours…
Dans le dernier tour, je suis à dix secondes… on y croit !
Je vole littéralement, bien décidé à tenter ma chance jusqu’au bout.
L’écart se réduit toujours et je commence à me dire que c’est pour moi cette fois. Je vois le leader devant moi mais il est presque au ralentit : je fond dessus comme un aigle sur sa proie à 3 virages de l’arrivée !
Je passe devant, enfin. Maintenant, ne plus faire de conneries surtout.
J’enroule les virages restant en assurant un max car l’écart avec le suivant et de plus de 5 secondes…
Oui, dernière ligne droite… C’est fait, quelle joie !

Après coup, le leader m’a expliqué par chat qu’il n’avait pas mis assez d’essence et qu’il avait obligé d’économiser dans les derniers tours (surtout le dernier !). Cette victoire est chanceuse, j’en suis conscient (mais comme j’ai eu mon lot de malchance avec la Skippy je ne vais pas bouder mon plaisir pour cette raison) mais c’est aussi une énième démonstration qu’en course, TOUT peut arriver…

En plus, je n’aimais pas la Mazda jusque-là mais je dois dire que la mise à jour de ce matin la rend presque agréable (elle n’est pas encore au niveau de la radical mais la progression est nette). Je crois que, désormais, je vais rouler avec plaisir dans cette monoplace…

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Sport-auto : viens faire un tour avec moi dans ma Porsche !

Voilà une vidéo qui assez drôle à regarder : il s’agit d’un type (un masseur ?) qui a pris place à bord d’une 996 pour un tour sur la boucle nord du Nurburgring…

Je pense qu’il ne se doutait pas vraiment de ce qui l’attendait à voir sa tête pendant le tour !

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Pourquoi les gens font-ils les mauvais choix ?

Je m’aperçois avec soulagement que je ne suis pas le seul me poser cette question !

Un journaliste de RUE89 se la pose aussi à propos du pain… Important sujet, on est d’accord (je ne consomme que du pain bio acheté au Biocop de Drumettaz, jamais au grand jamais du pain industriel débité par les boulangeries d’Aix).

Dans l’article « Malgré la main invisible, l’économie dans le pétrin« , Hugues Serraf pose la bonne question et la formule bien :

La seule boulangerie à peu près convenable de mon quartier -je veux dire la seule à offrir du pain qui n’ait ni l’apparence ni la consistance ni le goût d’un morceau de vieux carton- ne semble pas être plus fréquentée que ses concurrentes. C’est d’ailleurs assez mystérieux, cette absence d’intérêt des clients pour une baguette de qualité: tout doit vraiment être en train de foutre le camp si même les fans de José Bové qui me servent de voisins se satisfont d’un machin industriel décongelé à la va-vite et vendu au même prix que « the real thing »…

Le plus étrange, c’est que le boulanger le plus incompétent des environs soit quasi-mitoyen du meilleur et que leurs deux établissements reçoivent à peu près le même nombre de visiteurs le dimanche matin.

Tout est dit : pourquoi font-ils le mauvais choix alors que le bon est tout aussi disponible et accessible ?
Par bêtise crasse ?

Souvent, je ne suis pas loin de le penser…

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Parlons des syndicats…

Ah, voilà un sujet qui fâche !

Avouons-le, j’ai une dent *contre* les syndicats. Surtout en France où ils représentent -selon moi- le blocage systématique et le raidissement sur « l’irreversibilité des aquis sociaux »… Mais ça n’existe pas ça, l’irreversibilité, ni des avantages sociaux ni rien d’autre sur terre !

Mais les syndicats français ne sont pas les seuls à bloquer et détruire le travail. Les syndicats américains ont aussi leur part dans le mouvement de délocalisation qui a accompagné la mondialisation. Car il faut bien le dire même si c’est politiquement incorrect : à chaque fois qu’on raidit les conditions économiques, on encourage le contournement et, ainsi, on détruit le travail localement pour le reporter plus loin où les conditions sont plus « favorables » (je ne dis pas que c’est bien, j’affirme simplement que c’est comme ça que cela se passe).

General Motors est en difficulté, cela ne vous a pas échappé, n’est-ce pas ?
Voilà une contribution que j’ai trouvé sur un forum américain :

All you have to look at is Bethlehem Steel to see where the automakers are going. In the United States, US automakers pay about $72 per hr per employee. Meanwhile, Japanese Manufacturers (In the United States, not overseas), are paying about $45 to $50 per hr. That’s a huge hurdle to overcome when you have a $22 – $27 per hr, per employee deficit to your competitor who already has a reputation of higher quality whether it’s completely justified or not.

Voilà la démonstration du blocage économique provoqué par la main-mise des syndicats : les contructeurs américains sont contraints de payer leurs ouvriers plus cher (parce qu’ils ont passé des accords avec les « unions ») que les autres contructeurs non-américains car Honda, Mazda et BMW produisent aux Etats Unis mais n’ont pas eux passé d’accord avec les syndicats…

Revenons en France…
Les syndicats ont effectivement été nécessaires à certaines époques. C’est vrai que le « mur de l’argent » existait (peut-être même existe-t-il encore…), c’est que le patronat français était encore empreint d’une mentalité désastreuse (du genre « plutôt Hitler que le Front Populaire »…) et que face à ces obtus, des syndicats étaient vraiment nécessaires. Mais soyons clairs, on n’en est plus là !
Aujourd’hui, la CGT (par exemple) est seulement un organisme préoccupé de sa simple conservation, pas de l’intêret des « travailleurs ». Tant que ces parasites seront autant intégrés au système économique, on ne verra pas de vrai progrès en matière de chomage en France.

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10 bonnes raisons d’arrêter de blogguer !

Voilà un excellent article sur techcrunch : 10 bonnes raisons d’arrêter de blogguer

J’aime beaucoup la raison N°7 : Vous êtes perméables aux trolls. Heureusement, sur ce blog, il semble que je sois -pour le moment- plutôt épargné par les « trolls » et c’est tant mieux !

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Première version de l’introduction (et du prologue) de mon nouvel ouvrage « histoire critique de l’informatique moderne »

Ce projet est en cours de lancement… Si tout va bien, je pourrais vous en dire plus sur les « parrains » de ce projet dans les semaines à venir.

Ce nouveau livre devait sortir avant juin 2009, sans doute avec mon éditeur habituel : M21 Editions.

Voici une toute première version de l’introduction :

Introduction

Voilà un livre sur l’histoire de l’informatique moderne. J’insiste sur cet adjectif car mon objectif était bien de rédiger un ouvrage différent des livres d’histoire qu’on peut déjà trouver.
Certes, il est utile de replacer l’émergence de l’informatique dans les méandres du bouillonnement technique du XXème siècle mais cela a déjà été fait de nombreuses fois. Mon but était plutôt de focaliser sur les quarante dernières années de notre industrie afin de retracer les évolutions majeures et d’en comprendre les mécanismes.

En effet, pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut décrypter ce passé récent. Ainsi seulement, on pourra faire une analyse objective de la situation présente et proposer une nouvelle direction pour la prochaine phase. Car, et c’est là le second volet de ce travail; il ne s’agit pas seulement de s’intéresser à l’histoire moderne de l’informatique mais aussi de le faire avec un oeil critique !

  • Est-on satisfait de la situation actuelle ?
  • Peut-on dresser un bilan de l’informatique professionnelle ?
  • Quelles règles peut-on en déduire ?
  • Pourrait-on faire mieux ?
  • Comment faire mieux ?

C’est pour répondre à ces questions que j’avais proposé en 2004 “le manifeste pour une informatique raisonnable” et la dernière partie de ce livre est une mise à jour de cette proposition replacée dans le contexte d’un bilan de l’informatique moderne.

Mais, avant d’en arriver là, il faut pouvoir poser les bases de cette exploration. C’est-à-dire, répondre aux questions suivantes :
Quand commence l’informatique moderne ?
Que s’est-il passé d’important pendant la “préhistoire” ?

Le premier chapitre débute avec l’identification de l’événement créateur de l’informatique moderne : le lancement de l’IBM 360, ancêtre des mainframes et véritable début de l’industrie informatique telle que nous la connaissons. Avant cela, ce n’était ni le chaos ni le néant mais une période que nous pourrions appeler la “préhistoire” : l’informatique existe déjà belle et bien mais pas encore sous la forme d’une industrie structurée avec un marché, des clients et des usages bien définis.

Et donc, voici le prologue consacré à la « préhistoire » :

Prologue : la préhistoire de l’informatique moderne

Les vrais pionniers de l’informatique telle qu’on la connait aujourd’hui sont peu connus… Il s’agit d’un binome : P. Eckert et J. Mauchly.
En 1946, ce sont eux qui sont à l’origine de l’ENIAC (Electronic Numerical Integrator and Computer). Ce sont encore ces deux là qui lance la première start-up informatique afin de commercialiser des ordinateurs. La première commande vient de l’US Navy pour le BINAC en août 1949. En 1951, P. Eckert et J. Mauchly, ayant revendu leur compagnie à Remington Rand, lancent l’UNIVAC I (UNIversal Automatic Computer). Il s’agit du premier ordinateur commercial de l’histoire. Le premier fût vendu au bureau de recensement Americain.
Mais c’est grâce au flair marketing de Remington Rand que le premier “coup médiatique”, véritable événement fondateur de l’informatique, est réalisé : Remington Rand (Unisys aujourd’hui…) proposa à CBS d’organiser une prévision des résultats par ordinateur pour le soir des élections présidentielles américaine de 1952. Walter Cronkite (le présentateur vedette de CBS) était septique mais la soirée fut un succès car la prévision donnée par UNIVAC était exacte à 1% près !
Cette soirée eu un grand retentissement dans l’opinion publique américaine et contribua à faire connaître la notion “d’ordinateur” au grand public de l’époque. Depuis ses débuts à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’informatique évoluait rapidement mais de façon chaotique :  c’est une période où tout est à inventer et où les innovations marquantes sont obligatoires. Mais, dans ce déferlement, il était impossible de bâtir quelque chose de durable car les changements techniques où chaque nouveauté, chaque nouvelle génération de machines démodait instantanément la précédente.
Ce contexte convenait à peu près à la communauté scientifique mais pas du tout au monde des affaires. Dans un premier temps, c’est UNIVAC (division de Remington Rand après le rachat de la start-up de P. Eckert et J. Mauchly) qui domine l’embryon d’industrie qui est en train de se former mais IBM, l’acteur dominant du marché des tabulatrices, va s’efforcer de revenir dans la course.

Il va y parvenir grâce à ses propres efforts (en particulier avec le modèle 1401) mais aussi en étant impliqué dans les deux projets majeurs de cette époque : les projets SAGE et SABRE…
Ces projets conduirent à l’invention de la notion de “fonctionnement temps réel”. Jusque-là, les quelques ordinateurs vendus et installés étaient utilisés sans aucune imagination : du batch, encore du batch et toujours du batch. Ces calculateurs étaient modernes dans leur conception mais ils étaient employés avec les mêmes démarches et processus que les systèmes mécanographiques qu’ils remplaçaient. L’invention du “temps réel” allait permettre de changer cela (mais cela se fit très progressivement).

Le projets SAGE, le réseau informatique de défense Américain SAGE (Semi Automated Ground Environment)
Le Whirlwind crée au MIT par Jay Forrester, Ken Olsen (le futur fondateur de Digital Equipment) et leur équipe est le tout premier ordinateur temps réel (1949-1951). En 1952, IBM est contacté pour mettre en chantier la production des ordinateurs du réseau SAGE dont le Whirlwind était le prototype. Une cinquantaine de machines, portant le nom AN/FSQ7, sera produite. Le projet SAGE consistait à coordonner un flux de messages, à l’aide d’une série de gros ordinateurs, depuis des radars jusqu’aux unités d’interception de l’US Air Force, permettant ainsi de réduire significativement le temps requis pour contrer une attaque éventuelle de bombardiers.
Juillet 1958 : Le premier bunker du réseau SAGE (système de défense Américain) devient opérationnel. L’ordinateur AN/FSQ7 dans chaque bunker est capable de gérer 400 avions simultanément. Le dernier bunker du réseau SAGE fermera en Janvier 1984.
Le projet SAGE  a été bien moins célèbre que le projet SABRE mais il eut beaucoup d’importance dans la montée en puissance d’IBM dans le nouveau  (pour l’époque) domaine de l’informatique. Comme l’a plus tard avoué Tom Watson Jr (dirigeant historique d’IBM dans la seconde moitié du XXème siècle) “…c’est la guerre froide qui aida IBM a devenir le roi du secteur informatique…”.

Le projet SABRE
Premier réseau informatique à but commercial : SABRE (Semi Automated Business Related Environment) réalisé par IBM. Il relie 1200 téléscripteurs à travers les Etats-Unis pour la réservation des vols de la compagnie American Airlines. Cette compagnie faisait face à de sérieux problèmes dans son processus de réservation dans les années 1950. Le système de réservation historique d’American Airlines était alors entièrement manuel. Un processus plus automatisé était nécessaire pour faire entrer American Airline dans l’ère du transport aérien à grande échelle.
En 1953 un commercial de haut niveau d’IBM, Blaire Smith, rencontre C. R. Smith, président d’American Airlines, à l’occasion d’un voyage d’affaires et ils discutent de leurs activités professionnelles respectives.
A cette époque là, IBM travaillait justement pour l’US Air Force sur le projet SAGE… Il n’a pas échappé aux deux businessmen que le principe fonctionnel de SAGE pouvait être tout à fait adapté aux besoins d’American Airline en matière de réservation.
30 jours après cette rencontre, IBM soumet une proposition de recherche à American Airlines, suggérant d’étudier le problème plus avant et d’évaluer l’opportunité d’un « cerveau électronique ».
Un contrat formel pour le développement est signé en 1957, et le premier système expérimental déployé en 1960. Le système est un succès – et un succès nécessaire, notamment en raison de son coût astronomique de 40 millions de dollars (de l’époque, soit environ 350 millions de dollars d’aujourd’hui) pour le développement et l’installation. A partir de 1964, toutes les réservations American Airlines sont gérées par ce système.
Les recherches nécessaires autour du projet SABRE ont aussi amené leur lot d’innovations. En 1956, IBM commercialise le premier disque dur, le RAMAC 305 (Random Access Method of Accounting and Control). Il est constitué de 50 disques de 61 cm de diamètre et peut stocker 5 Mo. Ce périphérique a été développé pour le projet SABRE, système de réservation temps réel pour la compagnie aérienne American Airlines.
Les projets SAGE et SABRE ont également provoqué des retombées positives sur le plan humain en formant des milliers de programmeurs qui se sont ensuite dissiminés dans tous le pays, contribuant ainsi à créer une vaste  et nouvelle catégorie socio-professionnelle : les informaticiens.
L’IBM 1401 à la suite du 650
On l’a vu, le projet SAGE fut vraiment profitable à IBM et pas seulement sur le plan financier mais aussi sur le plan technique. IBM fut invité à examiner les détails du Whirlwind et s’en inspira largement pour concevoir ses premiers ordinateurs commerciaux : le 701 destiné à des usages scientifiques et militaires ainsi que le 702, la version destinée aux usages civils (gestion des entreprises).
IBM proposa ainsi une série de machines durant les années cinquante qui étaient toutes des très petites séries utilisant les techniques de pointe de l’époque. Les choses commencent à changer avec le modèle 650. Il fut le premier au monde à avoir vraiment été fabriqué en “grande” série. Il a été annoncé en 1954, et plus de 2000 unités ont été produites entre la première livraison en 1954 et l’arrêt de cette production en 1962.
Le 650 a été le premier succès commercial d’IBM dans le secteur des ordinateurs. Mais cette réussite restait limitée : l’essentiel de l’activité de la compagnie restait liée à la production de machines mécanographiques et les principaux clients continuaient à privilégier cette technologie déjà ancienne mais fiable et économique. C’est avec cela en tête qu’IBM conçu le successeur du modèle 650 : le 1401.
Le modèle 1401 était le premier ordinateur reposant sur des transistors. Il était plus rapide que le 650 mais surtout plus fiable et moins coûteux. Ce nouveau “mainframe” fut annoncé en octobre 1959 et les installations commencèrent dès le début de 1960. Les prévisions de livraison d’IBM pour ce modèle s’établissaient à 1000 exemplaires. Mais, finalement, plus de 120000 exemplaires du 1401 furent assemblés et installés chez les clients…
Comment expliquer que les prévisions d’IBM aient été aussi pessimistes ?
Le succès inattendu du 1401 vient du fait qu’il ne s’agissait pas d’un ordinateur isolé, aussi sophistiqué qu’il pouvait l’être mais d’un véritable “système” : un processeur entouré par des périphériques innovants.
En particulier une imprimante rapide (le modèle 1403) qui était capable d’imprimer 600 lignes par minute alors que les modèles précédents se contentaient de 150 lignes par minutes. C’est cette offre qui a vraiment décidé la base des clients traditionnels d’IBM à basculer de la mécanographie à l’informatique…

Honeywell modèle H200
Le succès du 1401 inspira le premier “copieur” de l’industrie informatique : en 1963, Honeywell annonça le modèle H200 qui avait pour particularité d’être entièrement compatible avec l’IBM 1401 (grâce à un logiciel de conversion des programmes nommé « Liberator »…). Pour la première fois, les clients avaient une alternative à IBM sans devoir refaire tous leurs programmes…
Alors que les “sept nains” (c’était le surnom des concurrents d’IBM dans les années 60…) s’épuisaient à lutter frontalement avec IBM, Honneywell inventait la stratégie de l’ordinateur compatible (une stratégie qui sera suivie des années plus tard par Amdhal, Comparex et les constructeurs Japonais comme Fujitsu). Honneywell bénéficia d’un certain succès avec cette démarche mais elle démontrait surtout que le point clé du succès résidait désormais dans le verrouillage qu’impliquait l’écriture et la réécriture des programmes. Verrouillage qui devenait bien plus important que l’attrait des derniers progrès en matière d’électronique et les gains de performances qui y étaient liés…
Le logiciel commence à sortir des limbes avec les premiers compilateurs (Fontran et Cobol). Du côté de l’électronique, le transistor a remplacé le tube à vide fragile, encombrant et grand consommateur d’électricité. Noyce à Fairchild et kilby à  Texas Instrument ont inventé le circuit intégré. Tout est en place pour que l’histoire moderne commence.
La préhistoire a permis de passer d’un secteur d’activité quasiment artisanale  mais très innovante à une industrie structurée et aux pratiques technologiques bien établies.

C’est IBM qui a suscité ce tournant et c’est aussi IBM qui en a le plus profité, et c’est logique car cette évolution a aussi été l’occasion de séparer deux types d’acteurs : ceux qui avaient une logique contractuelle et ceux qui avaient une volonté industrielle.
Les premiers faisaient financer la recherche technique par les grands donneurs d’ordres (typiquement l’armée) et n’envisageaient pas d’investir leurs propres moyens afin de se ménager une avance et d’en faire bénéficier ensuite leurs clients. Ces acteurs raisonnaient au coup par coup, ils étaient seulement intéressés par la perspective du prochain contrat, non par celle de construire un marché.

À l’opposé de ce comportement passif, on trouve quelques acteurs comme IBM ou NCR qui se situent dans une logique industrielle et adoptent un comportement actif : investir eux-mêmes dans la recherche afin de pouvoir proposer une offre adaptée au marché de masse. Il est naturel que ce soient IBM et (dans une moindre mesure) NCR qui soient à l’origine de ce changement d’échelle puisqu’eux-mêmes se situaient plus sur le marché industriel que sur le marché contractuel (les solutions de mécanographies pour IBM, les caisses enregistreuses pour NCR).

Ce premier niveau de maturité de l’industrie se traduit par deux conséquences : le ralentissement de l’innovation et l’apparition du marketing afin d’élargir et de dynamiser le marché potentiel…

Ce mécanisme en trois temps (innovations rapides afin de concrétiser la nouvelle percée, puis apparition d’acteurs imposant une logique de masse, et enfin prise de relais par le marketing afin d’élargir le marché) va se reproduire à chaque tournant de l’histoire de l’informatique dans sa période “moderne”…

Voilà, ça ne fait que commencer !

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